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Citoyen Grognon Tourner la page Anne-Marie EL-HAGE

Plus que deux jours avant la fin de l’année 2007. Une année que les Libanais ont hâte de voir se terminer, qu’ils voudraient aussi rapidement effacer de leur mémoire car elle ne leur a rien apporté de positif. Car ils ont, au mieux, fait du surplace, pour ne pas dire qu’ils ont reculé, alors que le monde, lui, continue d’évoluer. Dans ses rêves les plus fous, le citoyen croyait à un début de solution à la crise. Mais tout ce qu’il a récolté n’est que querelles mesquines pour le pouvoir, blocages par-ci ou par-là, et toujours aucune solution à l’horizon, alors que les nuages continuent de s’amonceler dans le paysage politique. Côté sécurité, il se voyait déjà vivre dans l’insouciance et la tranquillité, se déplacer où bon lui semble, quand cela lui chante. Mais en guise de sécurité, il n’a récolté qu’attentats, assassinats, fermetures de routes, désordres et troubles occasionnels, sans parler de la multiplication des petits délits, dont une grande partie demeure impunie. Il espérait aussi une année prospère, l’amélioration de son niveau de vie. Mais il n’en peut plus de devoir se serrer la ceinture et de jongler avec les factures de plus en plus lourdes qu’il n’arrive pas toujours à honorer. Dans sa vie quotidienne, il aspirait à plus de facilités, tant au niveau des formalités administratives que de la couverture sociale, ou même du trafic routier. Mais il est tombé de bien haut, le citoyen, alors que la paralysie touche toutes les institutions et que la corruption continue de faire rage. Il doit aussi apprendre à prendre son mal en patience sur les routes de plus en plus embouteillées où d’interminables chantiers poussent comme des champignons, laissant libre cours au désordre et au manque de civisme. Il aurait bien voulu noyer sa déception dans d’agréables loisirs, culturels, intellectuels ou artistiques. Mais les portes des spectacles sont restées closes alors que se raréfiaient les événements culturels et que pleuvaient les annulations, par crainte de catastrophes à venir. En guise de consolation, le citoyen aurait bien aimé faire l’impasse sur le présent et élaborer des projets d’avenir. Mais des projets, il est bien incapable d’en faire, alors qu’il s’enfonce jour après jour dans la déprime et qu’il assiste, impuissant, au départ de ses proches, gagnés par la fièvre de l’émigration. Plus que deux jours pour que l’année prenne fin. Une année pour rien que le citoyen est pressé de clore, dans l’espoir de voir ses rêves les plus simples se réaliser. Pour de bon cette fois-ci.
Plus que deux jours avant la fin de l’année 2007. Une année que les Libanais ont hâte de voir se terminer, qu’ils voudraient aussi rapidement effacer de leur mémoire car elle ne leur a rien apporté de positif. Car ils ont, au mieux, fait du surplace, pour ne pas dire qu’ils ont reculé, alors que le monde, lui, continue d’évoluer.
Dans ses rêves les plus fous, le citoyen croyait à un début de solution à la crise. Mais tout ce qu’il a récolté n’est que querelles mesquines pour le pouvoir, blocages par-ci ou par-là, et toujours aucune solution à l’horizon, alors que les nuages continuent de s’amonceler dans le paysage politique.
Côté sécurité, il se voyait déjà vivre dans l’insouciance et la tranquillité, se déplacer où bon lui semble, quand cela lui chante. Mais en guise de sécurité, il n’a...