« Priorité à l’entente », affirme Nassib Lahoud
Le chef du Renouveau démocratique, Nassib Lahoud, a reçu hier une délégation de la Jamaa islamiya, conduite par M. Ali el-Cheikh Ammar et composée de MM. Imad el-Hout, Hassan Hamadé et Omar Masri.
L’entretien s’est déroulé en présence de MM. Antoine Haddad et Wafic Zantout, membres du conseil exécutif du RD.
S’adressant plus tard à la presse, M. Ammar a rendu un vibrant hommage à M. Lahoud, affirmant qu’il « fait partie des hommes qui promettent aux Libanais un avenir différent afin de préserver la spécificité du pays, et notamment les libertés publiques, la démocratie et le rôle des institutions ». Selon lui, « l’impulsion unificatrice et consensuelle sur laquelle Nassib Lahoud et d’autres forces insistent est de nature à rassurer les Libanais ».
Prenant à son tour la parole, M. Lahoud a souligné le caractère « important » de la réunion, « en raison du terrain d’entente solide entre la Jamaa islamiya et le Renouveau démocratique ». Il s’est félicité de « l’engagement de la Jamaa en faveur de la démocratie et des libertés publiques qui sont la raison d’être du Liban ». Estimant qu’il ne faut pas se laisser leurrer par les échanges acerbes médiatiques, l’ancien député a fait état d’« efforts sérieux pour parvenir à une entente sur une série de questions qui englobent l’élection d’un chef de l’État, la formation d’un gouvernement, l’élaboration d’une nouvelle loi électorale, les armes du Hezbollah et le redressement socio-économmique ».
En réponse à une question, M. Lahoud a indiqué que personne sur la scène politique libanaise ne considère comme une option l’élection d’un chef de l’État à la majorité absolue, affirmant que la priorité va à la participation au scrutin, « soit en s’entendant sur le nom du futur président, soit en faisant en sorte que tous les députés participent à la séance électorale pour élire un nouveau chef de l’État grâce à une concurrence démocratique ».
« Nous espérons seulement ne pas avoir à choisir entre le chaos et l’élection d’un président à la majorité absolue si l’opposition continue de boycotter les séances électorales », a-t-il ajouté.
À la question de savoir s’il accepte d’être élu président à la majorité absolue, M. Lahoud a répondu : « Cette question sera examinée avec nos alliés du 14 Mars. Nous évaluerons la situation et nous prendrons la décision qui s’impose en temps voulu. »
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