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Des ministres arabes des AE s'élèvent contre l'ingérence iranienne

Les chefs de la diplomatie de huit pays arabes soutenant le président palestinien Mahmoud Abbas face au Hamas se sont réunis mardi à Abou Dhabi pour chercher à stopper toute ingérence "non arabe" au Proche-Orient, a déclaré un ministre émirati en allusion à l'Iran.

"Nous oeuvrons pour dépasser une phase difficile et créer un consensus arabe de nature à stopper les ingérences non souhaitées et non constructives dans nos affaires de la part de parties non arabes", a indiqué le chef de la diplomatie des Émirats arabes unis, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane.

Le ministre s'exprimait à l'issue d'une réunion à huis clos avec ses homologues arabes et du ministre palestinien.

L'Iran, un pays chiite qui cherche à élargir son influence dans la région majoritairement sunnite, soutient le mouvement islamiste Hamas dans son bras de fer avec le Fateh de M. Abbas. Il accentue ainsi les divisions arabes en un camp pro-Hamas, animé par la Syrie et le Qatar, et un autre pro-Fateh dirigé l'Égypte et l'Arabie saoudite.

"L'objectif était de nous concerter sur les meilleurs moyens de surmonter nos divergences et de contribuer à une réconciliation palestinienne", a déclaré pour sa part le ministre tunisien des Affaires étrangères, Abdelwaheb Abdallah.

"Les consultations doivent se poursuivre lors de la réunion ordinaire du Conseil de la Ligue arabe", prévue le 3 mars au Caire au niveau des ministres des Affaires étrangères des 22 membres de l'organisation, a-t-il ajouté.

Ces consultations, qui interviennent dans la foulée d'efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, marquées notamment par la récente tournée dans la région de l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, ont en point de mire le prochain sommet arabe ordinaire, prévu en mars à Doha.

"Nous voulons nous rendre au sommet de Doha avec un esprit positif pour faire réussir cette réunion. C'est pourquoi nous oeuvrons pour assainir nos relations et créer les conditions d'une telle réussite", a expliqué à le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Maliki.

Le Qatar, un riche petit pays gazier du Golfe, avait organisé le 17 janvier un mini-sommet à Doha, auquel il avait invité le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, au grand dam de l'Arabie saoudite et de l'Égypte.

Un rapprochement arabe est de nature à "faciliter les efforts de l'Égypte pour une réconciliation inter-palestinienne", a indiqué M. Maliki.

La réunion d'Abou Dhabi était destinée aussi à "susciter plus de soutien au plan de paix arabe", offrant à Israël une normalisation en échange de son retrait des territoires arabes occupés en 1967, a indiqué cheikh Abdallah.

D'inspiration saoudienne, ce plan adopté en 2002 et relancé en 2007, est dénoncé désormais par la Syrie, qui défend "la résistance" armée des Palestiniens contre Israël comme moyen de libérer les territoires palestiniens.

Les participants ont réaffirmé leur soutien à l'Autorité palestinienne ainsi qu'à "l'OLP, unique représentant légitime du peuple palestinien", un statut remis en cause par le Hamas avec son idée d'une nouvelle centrale palestinienne.

Outre les Émirats, la réunion d'Abou Dhabi a regroupé l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie, le Yémen, le Maroc, la Tunisie et Bahreïn.

Les chefs de la diplomatie de huit pays arabes soutenant le président palestinien Mahmoud Abbas face au Hamas se sont réunis mardi à Abou Dhabi pour chercher à stopper toute ingérence "non arabe" au Proche-Orient, a déclaré un ministre émirati en allusion à l'Iran.
"Nous oeuvrons pour dépasser une phase difficile et...