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Sfeir déplore de nouveau la dégradation du discours politique

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a de nouveau déploré hier la dégradation du discours politique dans le pays. L’homélie que le patriarche a prononcée au cours de la messe dominicale qu’il a célébrée à Dimane était consacrée à l’avortement, contre lequel il a plaidé, avant de commenter succinctement les joutes verbales qui caractérisent depuis quelque temps les échanges politiques. « La vie n’est pas la propriété de l’homme (...). Elle appartient à Dieu, tout comme la réputation d’une personne appartient à son Créateur. Faisons attention à ce que chacun dit de l’autre. » « Nous regrettons l’époque où les Libanais savaient s’exprimer d’une façon qui ne dépassait jamais les règles de la politesse, des mœurs et du respect, et qui ne s’articulait pas autour de l’insulte et de la diffamation, comme c’est le cas aujourd’hui », a-t-il poursuivi. Après la messe, le patriarche a reçu de nombreuses délégations populaires et religieuses. Samedi, il avait eu un entretien d’une heure et demie avec l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, avant de conférer avec le président de la Ligue maronite, Joseph Torbey. Dans une déclaration à la presse à sa sortie de Dimane, M. Torbey a affirmé avoir transmis à Mgr Sfeir l’optimisme du président de la Chambre, Nabih Berry, quant à la possibilité de l’élection d’un nouveau chef de l’État dans les délais constitutionnels. Il a estimé que l’organisation de la présidentielle « nécessite des efforts et une coopération de toutes les parties parce que le Liban ne peut pas supporter un échec à ce niveau ». Soulignant que le patriarche lui a confié qu’il se tenait à égale distance de tous les candidats, M. Torbey s’est prononcé en faveur du « candidat à même de pouvoir réunifier le pays dans la mesure où la présidence de la République constitue le principal symbole de l’unité nationale au Liban ». En réponse à une question, il a indiqué que la Ligue maronite ne se mêle pas des candidatures et que son « seul souci consiste à ce que la personne appropriée accède à la première magistrature de l’État ». M. Torbey a ensuite indiqué, en réponse à une autre question, que les efforts se poursuivent pour réunifier les rangs chrétiens, maronites notamment. « Le conseil exécutif de la Ligue maronite est composé des divers courants de la communauté. Nous pensons qu’il est difficile de les rallier autour d’un même point de vue. Cette diversité dans les opinions est d’ailleurs une source de richesse, mais ce que nous n’acceptons pas, c’est la fureur qui envahit les pôles (maronites) à partir du moment où ils parlent des affaires publiques. Nous voulons atténuer le ton du discours politique parce que nous ne sommes pas dans un état de conflit, même s’il existe des divergences de vues », a déclaré le président de la Ligue maronite.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a de nouveau déploré hier la dégradation du discours politique dans le pays.
L’homélie que le patriarche a prononcée au cours de la messe dominicale qu’il a célébrée à Dimane était consacrée à l’avortement, contre lequel il a plaidé, avant de commenter succinctement les joutes verbales qui caractérisent depuis quelque temps...