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Moyen Orient et Monde - Bande de Gaza

Intense ballet diplomatique, du Caire à Paris, en attendant la réponse du Hamas aujourd’hui

Appels de Riyad et du Qatar à un règlement rapide des « différends » arabes sur la question palestinienne.
Les présidents égyptien, Hosni Moubarak, et palestinien, Mahmoud Abbas, ainsi que le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal, se sont concertés hier au Caire sur la situation à Gaza. Cette rencontre des dirigeants de l'axe modéré arabe est intervenue pour définir une position commune face à un axe radical dont font partie la Syrie, l'Iran ou encore le Qatar. Ils n'ont fait aucune déclaration. Officiellement, Riyad a dénoncé « la politique des axes » qui se dessine au Moyen-Orient, entre les pays soutenant le Hamas et ceux appuyant le Fateh, menaçant, selon elle, l'unité arabe. En outre, un diplomate arabe a indiqué que les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes soutenant M. Abbas doivent tenir, aujourd'hui à Abou Dhabi, une réunion sur la question palestinienne. De son côté, le Qatar s'est prononcé pour un règlement rapide des différends entre pays arabes qui « troublent », selon lui, la réconciliation entre Palestiniens.
En attendant, une délégation du Hamas, conduite par Moussa Abou Marzouk, n° 2 de son bureau politique en exil à Damas, doit rencontrer aujourd'hui le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane. Selon M. Marzouk, qui était attendu dans la soirée d'hier au Caire, la délégation du Hamas va faire part à l'Égypte de « la position du mouvement concernant la proposition égyptienne et la position israélienne ». Le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum, a déclaré hier à l'AFP : « Nous sommes d'accord avec le principe d'une trêve d'un an. Les (médiateurs) égyptiens proposent un an et demi et nous n'avons pas totalement fermé la porte à cette idée », à condition que soient rouverts les points de passages de Gaza.
En visite à Téhéran dimanche, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, avait souligné que la réouverture des points de passage de Gaza était « une des priorités », avant même le processus de réconciliation avec M. Abbas. Ce dernier s'en était violemment pris au Hamas, dimanche au Caire, exigeant la reconnaissance de l'OLP par le mouvement islamiste, avant toute réconciliation. M. Mechaal avait annoncé son intention de former une organisation pour supplanter la centrale reconnue dans le monde comme « unique représentant légitime du peuple palestinien ». Il a également affirmé à des étudiants islamistes iraniens qu'ils libéreraient Jérusalem « ensemble ». Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du Hamas, a répliqué hier à M. Abbas, indiquant que « les critiques en provenance de Ramallah (...) contre M. Mechaal ne terniront pas l'image de la victoire importante qui a été remportée (contre Israël) malgré les comploteurs et les défaitistes ».
Entre-temps, la trêve à Gaza est battue en brèche depuis une semaine. Hier, un Palestinien a été tué et quatre blessés dans un raid aérien israélien à Rafah. L'armée israélienne a confirmé le raid affirmant qu'il visait un groupe de combattants qui venaient de tirer des obus de mortier vers Israël. Toutefois, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a affirmé qu'Israël n'avait pas l'intention de déclencher une nouvelle offensive dans la bande de Gaza. Il a en outre relancé l'idée d'un tunnel reliant Gaza à la Cisjordanie, une idée déjà avancée par le passé. Dans le sud de la Cisjordanie, un Palestinien a été tué par des soldats israéliens sur lesquels il venait d'ouvrir le feu près de Hébron.
Les présidents égyptien, Hosni Moubarak, et palestinien, Mahmoud Abbas, ainsi que le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal, se sont concertés hier au Caire sur la situation à Gaza. Cette rencontre des dirigeants de l'axe modéré arabe est intervenue pour définir une position commune face à un axe radical dont...

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