Allemagne
Berlin veut légiférer pour protéger
ses entreprises des fonds étrangers
le 25 août 2007 à 00h00
Le gouvernement allemand va examiner la possibilité d’une législation pour protéger les entreprises allemandes contre d’éventuels assauts de capitaux publics étrangers, a-t-il annoncé hier à l’issue d’une grande réunion de mi-mandat.
Il s’agit d’instaurer « un système de contrôle particulier pour préserver les intérêts nationaux face à des investissements étrangers problématiques », a indiqué le gouvernement de coalition (sociaux-démocrates/conservateurs) d’Angela Merkel, selon un document publié après une réunion de deux jours au château de Meseberg, près de Berlin.
Concrètement, il pourrait s’agir d’obliger les investisseurs étrangers à communiquer quand ils entrent au capital d’entreprises allemandes, même non cotées. Une autre possibilité serait de définir des seuils de chiffre d’affaires à partir desquels les investissements en provenance de l’étranger seraient contrôlés.
Berlin veut également étudier avec les banques la création d’éventuelles « réserves de capitaux » allemands, qui pourraient être utilisées pour venir en aide à des entreprises menacées d’OPA hostiles, selon le même document.
Ces mesures ont été annoncées sur fond de montée en puissance considérable de fonds d’investissements contrôlés par la Russie, la Chine ou les monarchies pétrolières du Golfe.
Le gouvernement allemand a par ailleurs renouvelé ses appels à la rédaction d’un « code de conduite » destiné aux fonds spéculatifs (hedge funds), pour améliorer la transparence sur les marchés financiers.
« Les récents événements ont confirmé de manière incroyable notre point de vue », a commenté Angela Merkel lors d’une conférence de presse, faisant référence aux turbulences déclenchées par la crise des crédits hypothécaires à risque (subprime) aux États-Unis.
Le gouvernement allemand va examiner la possibilité d’une législation pour protéger les entreprises allemandes contre d’éventuels assauts de capitaux publics étrangers, a-t-il annoncé hier à l’issue d’une grande réunion de mi-mandat.
Il s’agit d’instaurer « un système de contrôle particulier pour préserver les intérêts nationaux face à des investissements étrangers...
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