Geagea : Non à la proposition d’élire le président au suffrage universel
le 22 août 2007 à 00h00
Le président du conseil exécutif des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a rejeté hier « les propositions irréalistes, comme celle d’élire le président de la République au suffrage universel ».
« Cela constitue un changement du régime libanais, au moment où nous n’arrivons même pas à nous entendre sur un éventuel changement gouvernemental ou sur de simples nominations au ministère des Affaires étrangères, a déclaré M. Geagea. Cette proposition vise à fuir la présidentielle pour tomber dans le vide constitutionnel, ce que nous n’accepterons jamais. Nous refusons également que les prérogatives du président soient transmises au gouvernement actuel ou à tout autre gouvernement. Ces prérogatives ne sont pratiquées que par le président. Et si, pour l’instant, nous n’avons pas de président, nous en aurons un qui pourra exercer ses prérogatives le 24 novembre », a-t-il indiqué.
Samir Geagea a par ailleurs répondu aux propos du général Michel Aoun selon lesquels il n’avait pas été convié à la réunion de Meerab parce que « la décision des forces du 14 Mars n’est pas entre leurs mains ».
« Le général Aoun n’était pas convié à cette rencontre, a déclaré M. Geagea. Il sait mieux que quiconque que la décision des Forces libanaises leur appartient, c’est pourquoi elles ont été dissoutes. Le parti qui ne possède pas sa liberté de décision n’a pas besoin d’être dissous. Mieux encore, j’ai été jeté en prison parce que j’avais ma liberté de décision, et le général le sait », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Aoun, en tant que candidat à la présidence, commet des erreurs monumentales. »
Samir Geagea a ensuite évoqué la crise actuelle, « qui a commencé avec la guerre de juillet que ni l’État ni le peuple libanais ne voulaient, puis qui s’est poursuivie avec la “guerre de Riad el-Solh”, et d’autres crises, ce qui a paralysé l’économie libanaise et déprimé les Libanais ».
« L’avenir reste présent. Nous avons l’opportunité de sortir de notre crise actuelle et de commencer à préparer notre avenir et celui de nos enfants, et parvenir à la stabilité qui nous fait défaut depuis longtemps. Cette opportunité, c’est l’échéance présidentielle qui ne sera pas cette fois uniquement l’élection d’un nouveau président – quoique cela soit en tant que tel une grande victoire, compte tenu du fait que nous sommes sans président effectif depuis 17 ans. En plus de cela, cette élection constituera une sortie du tunnel vers la liberté et la stabilité », a poursuivi le chef des FL.
Il a enfin mis en garde « ceux qui tentent de torpiller cette échéance et qui commettent un véritable crime au nom du peuple libanais ».
Il convient par ailleurs de signaler que le chef des FL s’est entretenu par téléphone avec le chef du Courant du futur, le député Saad Hariri, et le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, pour les tenir au courant du climat et des résultats de la rencontre des pôles chrétiens du 14 Mars à Meerab.
Le président du conseil exécutif des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a rejeté hier « les propositions irréalistes, comme celle d’élire le président de la République au suffrage universel ».
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