Actualités - OPINION
Marché divinatoire
Par MAKAREM May, le 04 janvier 2007 à 00h00
Dans quelle sauce astrale allons-nous être marinés en 2007 ? Depuis des jours, on parle astro, on lit astro et on raisonne astro. Les télévisons, la presse populaire, les journaux et les magazines annoncent ce que vous pouvez attendre de l’année Bond (007). Nos questions sont simples : réussite professionnelle, succès amoureux, argent, gloire, beauté. De tout temps, nous avons eu besoin d’assurances face aux incertitudes de la vie. Que la plupart des prédictions ne se réalisent pas, n’ébranlent pas la croyance des gens. Chacun ne retient que les prédictions qui sonnent juste et gomment toutes les autres. Chacun va y piocher ce qu’il veut entendre. Vite lus, vite oubliés. Même les intellos sceptiques le font. Les horoscopes constituent en fait le plat qui se déguste en janvier à toutes les sauces. Sans modération ni effet secondaire. Car personne n’en garde le moindre souvenir. Cette passion collective remonte à très loin dans le temps. Pas une cour d’Europe qui n’ait eu son « prophète ». Depuis le pape Léon X à Mitterrand, en passant par Catherine de Médicis, Robespierre, Clemenceau, Staline et de Gaulle, les grands de ce monde ont été nombreux à s’entourer de devins ou d’astrologues. Et le phénomène perdure. Plus les hommes ont des postes élevés, plus ils utilisent l’astrologie. Gouverner, n’est-ce pas prévoir et réduire le risque d’erreur ? Peu importe la logique, la science, la polémique, et le dieu auquel on se livre : chacun recherche ce qui lui fait du bien. Et l’astrologie sait y faire. Sauf qu’en ce début d’année, on a assisté à un concours de prophéties les unes plus énormes que les autres, souvent vagues à souhait, même lorsqu’elles prennent le risque de toucher à l’actualité et à un très large public. Fabulations ? Délires d’amateurs de science-fiction ? Rêves éveillés ? Prétexte à toutes les interprétations et à tous les décryptages, ces prédictions, qui ont enregistré un taux d’écoute surprenant et égoutté leur sauce empoisonnée, ont été une occasion de faire de l’argent avec la terreur publique.
Qu’il est loin le temps où l’astrologue se contentait de faire rêver.
May MAKAREM
Dans quelle sauce astrale allons-nous être marinés en 2007 ? Depuis des jours, on parle astro, on lit astro et on raisonne astro. Les télévisons, la presse populaire, les journaux et les magazines annoncent ce que vous pouvez attendre de l’année Bond (007). Nos questions sont simples : réussite professionnelle, succès amoureux, argent, gloire, beauté. De tout temps, nous avons eu besoin d’assurances face aux incertitudes de la vie. Que la plupart des prédictions ne se réalisent pas, n’ébranlent pas la croyance des gens. Chacun ne retient que les prédictions qui sonnent juste et gomment toutes les autres. Chacun va y piocher ce qu’il veut entendre. Vite lus, vite oubliés. Même les intellos sceptiques le font. Les horoscopes constituent en fait le plat qui se déguste en janvier à toutes les sauces. Sans modération...