L’un devant, l’autre derrière. L’un conduit, l’autre opère. À deux sur leurs deux-roues silencieux, de tout jeunes gens sévissent dans les quartiers résidentiels. Sillonnent les ruelles les moins surveillées, bien loin des carrefours et des agents de la circulation. À la recherche de bonnes âmes à délester, en quête de sacs à main bien pleins à chiper.
Après un ou deux tours de quartier, campés sur des mobylettes sans plaque, ils repèrent leurs victimes dont ils observent patiemment les gestes et les déplacements. Vieilles dames solitaires qui vont au marché, jeunes femmes non accompagnées. Des femmes surtout, à condition qu’elles soient vulnérables.
Et s’approchent doucement, sans faire de bruit. Avant de se jeter sans crier gare sur leurs proies sans défense, bien trop occupées à surveiller leurs pas pour se préoccuper de leurs sacs à main. Alors qu’elles traversent la rue, qu’elles descendent d’un trottoir ou qu’elles sortent de leurs voitures.
D’un prompt leste, le jeune passager attrape la bandoulière, pendant que son complice de conducteur accélère et poursuit son chemin, l’air de rien. Prise au dépourvu, la victime délestée n’a souvent pas le temps de réagir. Encore toute tremblante, elle ne peut que hurler sa peur et sa colère. D’avoir représenté une cible aussi facile. De s’être fait voler argent et papiers. Espérant quelque soutien de la part des habitants du quartier. Mais les voleurs sont déjà loin. Ils se seront bien gardés de jeter un regard sur leur victime.
Le pire est aussi à craindre. Les voleurs s’avèrent souvent être de véritables criminels. Prêts à tout pour s’approprier un sac à main convoité. N’hésitant pas à traîner leur victime par terre, à lui démettre un bras, à lui fracturer le crâne, si par malheur elle tentait de s’agripper à son précieux bien.
De jour comme de nuit, les brigands à deux roues continuent de sévir. Défiant des autorités trop frileuses pour réagir. Méprisant des victimes traumatisées à vie.
Anne-Marie EL-HAGE
L’un devant, l’autre derrière. L’un conduit, l’autre opère. À deux sur leurs deux-roues silencieux, de tout jeunes gens sévissent dans les quartiers résidentiels. Sillonnent les ruelles les moins surveillées, bien loin des carrefours et des agents de la circulation. À la recherche de bonnes âmes à délester, en quête de sacs à main bien pleins à chiper.
Après un ou deux tours de quartier, campés sur des mobylettes sans plaque, ils repèrent leurs victimes dont ils observent patiemment les gestes et les déplacements. Vieilles dames solitaires qui vont au marché, jeunes femmes non accompagnées. Des femmes surtout, à condition qu’elles soient vulnérables.
Et s’approchent doucement, sans faire de bruit. Avant de se jeter sans crier gare sur leurs proies sans défense, bien trop occupées à surveiller leurs...
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