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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro hésite après l’inflation et la balance des capitaux US

L’euro a éprouvé beaucoup de difficultés à s’engager dans une direction précise hier sur les marchés des changes internationaux. C’est ainsi qu’après avoir été soutenue par des propos recommandant de nouvelles hausses de taux en zone euro et prêtés à l’un des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), Lorenzo Bini Smaghi, la monnaie unique ne tardait pas à s’essouffler après le démenti apporté par celui-ci à ce sujet. Ensuite, la tendance de l’euro devait être plus ou moins influencée par la publication aux États-Unis des chiffres de l’inflation et de la balance des capitaux. À cet égard, l’annonce par le département américain du Travail d’une baisse de 0,1 % des prix à la consommation en décembre, grâce à la poursuite de la baisse des prix pétroliers, d’un côté, et d’une hausse de 0,2 % de l’indice de base (hors énergie et alimentation), d’un autre côté, a laissé les opérateurs perplexes quant à l’importance des signes inflationnistes aux États-Unis. Cela d’autant que le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) devra se réunir le 31 janvier pour examiner l’opportunité d’un 14e relèvement de son principal taux directeur de 4,25 % à 4,50 % qui pourrait être le dernier. Dans ce contexte, les chiffres de la balance des capitaux aux États-Unis, qui se sont soldés par un excédent de 89,1 milliards de dollars en novembre contre 104,2 milliards en octobre, ont eu peu d’impact sur le dollar et, par ricochet, sur l’euro, car ils n’ont pas vraiment créé la surprise. Mais après que la Fed eut laissé entendre dans son rapport périodique publié hier (le Livre beige) qu’elle va rester vigilante à tout signe de détérioration dans la perspective d’inflation (voir par ailleurs), nombre d’opérateurs ont estimé devoir rester sur la défensive. En effet, l’euro a été frappé d’hésitation, se négociant finalement à New York à 1,2110 $, après un pic à Londres à 1,2160 $, contre 1,2105 $ la veille, soit sans grand changement d’un jour à l’autre. Les Bourses pâtissent des résultats d’Intel et de Yahoo ! La Bourse de New York a évolué en territoire négatif, hier, les résultats décevants de Yahoo ! et d’Intel ayant secoué la cote américaine où le secteur de la haute technologie avait bénéficié d’une forte progression ces derniers mois. Bien que les investisseurs aient estimé devoir attendre d’autres résultats de sociétés avant de décider de la direction du marché sur le court terme, la tendance générale s’est ressentie de ce développement. Les opérateurs ont ainsi ignoré les bons chiffres de l’inflation et de la balance des capitaux aux Etats-Unis, ainsi que les gains réalisés par IBM et JPMorgan Chase au 4e trimestre, et se sont mis à prendre les gains que leur procure la récente hausse de plusieurs grandes sociétés. Les Bourses européennes ont également terminé en baisse, pâtissant de la chute des valeurs technologiques à New York et du pétrole toujours cher. SAP, Infineon, Ingenico, STMicroelectronics, Capgemini, Alcatel… ont été les titres les plus touchés par les résultats décevants d’Intel et de Yahoo ! Il en est de même des compagnies d’aviation et des fabricants d’automobiles qui ont souffert de la cherté du brut. À la Bourse de Beyrouth, la Byblos Bank, le cimentier Holcim et Solidere ont continué de battre en retraite, après leur rebond de la semaine passée. Les actions A et B de cette dernière société sont redescendues, pour la troisième journée consécutive, de 20,32 $ à 20,25 $, et de 20,10 $ à 20,15 $ respectivement. Élie KAHWAGI
L’euro a éprouvé beaucoup de difficultés à s’engager dans une direction précise hier sur les marchés des changes internationaux. C’est ainsi qu’après avoir été soutenue par des propos recommandant de nouvelles hausses de taux en zone euro et prêtés à l’un des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), Lorenzo Bini Smaghi, la monnaie unique ne tardait pas à...