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Changes et Bourses Rebond de l’euro
Par KAHWAGI Elie, le 13 décembre 2005 à 00h00
L’euro a rebondi hier face à un dollar miné par les perspectives de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) laisser entendre aujourd’hui la fin de son cycle de hausse des taux d’intérêt lors de la réunion de son comité politique monétaire. Celui-ci, qui devrait procéder au 13e relèvement consécutif du principal taux directeur de la Fed de 4 % à 4,25 %, pourrait signaler dans son communiqué, selon des sources concordantes, la fin très proche de cette politique de resserrement monétaire. Donc, le risque de voir les taux d’intérêt américains plafonner à 4,25 % a pesé sur le dollar, jusqu’alors soutenu par les attentes de voir les taux atteindre 4,50 % aux États-Unis après la dernière réunion de la Fed en janvier sous la présidence d’Alan Greenspan. Dans cette crainte, un degré de léthargie s’est emparé des marchés internationaux des changes hier à la veille de la réunion de la Fed. Ce sentiment a été renforcé par les propos attribués hier au conseiller de la Banque centrale chinoise, Ye Yonding, selon lequel son pays aurait intérêt à rendre le yuan chinois moins dépendant du dollar, comme à Singapour. À cet effet, il a suggéré d’abolir le système qui consiste à faire fluctuer le yuan dans une marge de 0,3 % par rapport au billet vert à 8,11 yuans pour un dollar, proposant que soit fixé un taux basé sur le niveau médian d’un panier de devises. Bien que ce commentaire ne veuille pas dire que la Chine soit susceptible de diversifier ses réserves de changes, il a suffi à relancer les spéculations à la baisse du billet vert qui jouit d’une position de force dans les réserves chinoises qui sont constituées à peu près aux trois quarts de dollars. Cela d’autant que M. Yonding a été clair en indiquant que la Chine devrait réduire son accumulation de dollars, à cause du risque de voir une dépréciation du billet vert se traduire par une perte de valeur des réserves chinoises. Bien qu’il soit encore difficile de savoir si ces commentaires indiquent le début d’un changement de la position officielle chinoise, les opérateurs ont estimé hier devoir rester sur la défensive. Les autres grandes monnaies ont donc été les principaux bénéficiaires de ce changement de climat entourant le dollar, notamment l’euro qui a rebondi à New York à 1,1950 $ contre 1,1805 $ vendredi dernier, en nouvelle hausse de 1,23 %.
Les Bourses diversement orientées
La tendance était partagée hier à la Bourse de New York, le Dow Jones cédant du terrain contrairement au Nasdaq qui s’est davantage renforcé. La flambée du brut intervenue après l’explosion de dépôts de pétrole à Londres a donc pesé sur Wall Street en l’absence d’indicateurs économiques américains. Le marché a souffert aussi de l’abaissement par S & P de deux crans, de « BB » à « B », la note de la dette principale de General Motors, ce qui a relégué au second le plan de restructuration de Ford. Pourtant, le relèvement par Morgan Stanley et Crédit Suisse First Boston de leur recommandation respective sur United Technologies et Google a, au contraire, soutenu le secteur de la haute technologie.
Les Bourses européennes ont été diversement orientées aussi. Certaines d’entre elles ont pâti d’inquiétudes en matière de sécurité après l’incendie de dépôts de pétrole à Londres, alors que d’autres étaient soutenues par des nouvelles faisant état de rapprochement entre sociétés dans le secteur des médias (Canal + et TPS). Les assurances et les banques ont été recherchées ainsi que les télécoms.
À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse des valeurs bancaires et des actions Solidere de la catégorie B de 14,58 $ à 14,46 $ alors que celles de la catégorie A se sont stabilisées à 14,60 $.
Élie KAHWAGI
L’euro a rebondi hier face à un dollar miné par les perspectives de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) laisser entendre aujourd’hui la fin de son cycle de hausse des taux d’intérêt lors de la réunion de son comité politique monétaire. Celui-ci, qui devrait procéder au 13e relèvement consécutif du principal taux directeur de la Fed de 4 % à 4,25 %, pourrait signaler...
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