Par Jihad YAZIGI
Le gouvernement syrien a approuvé le plan du ministère de l’Industrie d’ouvrir les cimenteries appartenant à l’État aux investisseurs privés dans le but de développer et de doper la production des usines de 75 %.
Les nouveaux investissements dans le secteur devraient contribuer à porter la capacité de production actuelle de 4,8 millions de tonnes à 8,5 ou 9,5 millions de tonnes en rythme annuel, et à aider à compenser le sérieux manque en ciment dont souffre le marché. L’implication de l’investissement privé prendra la forme d’une licence délivrée aux investisseurs. Une privatisation pure et simple est à exclure pour l’instant. En pratique, l’Organisation générale pour le ciment et les matériaux de construction (GOCBM), l’organisation gouvernementale qui gère les six cimenteries du pays, louera les installations industrielles aux investisseurs privés pour une période de quinze ans. Ceux-ci seront en charge du développement et de la gestion des installations. Ils auront cependant à avancer des garanties qu’aucun employé ne sera licencié. Plusieurs entreprises étrangères seraient intéressées par le secteur. Selon des informations rapportées par la presse, les firmes intéressées incluent Lafarge, Holcim, Heidelberg et ASEC (Égypte). L’ouverture au secteur privé des industries appartenant au secteur public est un objectif principal pour les autorités syriennes depuis un certain nombre d’années. Mais les efforts déployés dans ce sens se sont avérés en grande partie improductifs. Ceci est dû au manque de stratégie, à l’opposition des syndicats et à la perception de l’environnement hostile aux affaires dans lequel les sociétés opèrent. La hausse de la demande de ciment au cours des deux dernières années – une conséquence de la hausse de la demande sur l’immobilier et l’importation limitée effectuée par Omran, la seule société autorisée à importer du ciment – a contribué à la création d’un marché noir. L’industrie du ciment avait été pendant des décennies un monopole strict de l’État, que se soit au niveau de la production ou du commerce. Cette industrie, comme celles des autres industries lourdes, telle la production d’électricité, a été ouverte au secteur privé depuis à peine une décennie, et de nombreux projets ont été agréés par le Conseil supérieur de l’investissement. Jusqu’à présent, cependant, aucun projet ne s’est matérialisé et ce, pour plusieurs raisons, notamment à cause de l’important capital requis pour ces investissements et de l’exclusivité des droits de distribution accordée à la société étatique Omran. Le gouvernement syrien a récemment annulé l’exclusivité des droits de distribution consentis à Omran. Les installations gouvernementales, affiliées à la GOCBM, continuent d’alimenter le pays en ciment. GOCBM exécute en ce moment un certain nombre de projets qui devraient aider à augmenter la production d’un peu plus de 3 millions de tonnes dans les 3 à 4 prochaines années. Cela inclut l’édification d’une nouvelle ligne de production d’un million de tonnes dans les cimenteries de Hama.
En coopération avec :The Syria report
editor@syria-report.com
Par Jihad YAZIGI
Le gouvernement syrien a approuvé le plan du ministère de l’Industrie d’ouvrir les cimenteries appartenant à l’État aux investisseurs privés dans le but de développer et de doper la production des usines de 75 %.
Les nouveaux investissements dans le secteur devraient contribuer à porter la capacité de production actuelle de 4,8 millions de tonnes à 8,5 ou 9,5...
Cet article est réservé aux abonnés. Abonnez-vous pour 1$ et accédez à une information indépendante.
Dans votre abonnement numérique : la version PDF du quotidien L’Orient-Le Jour, des newsletters réservées aux abonnés ainsi qu'un accès illimité à 3 médias en ligne : L’Orient-Le Jour, L’Orient Today et L’Orient Littéraire.
Les plus commentés
Qui sont les ministres du gouvernement de Nawaf Salam ?
La famille d’un Libanais juif, enlevé en 1984, en appelle à Israël pour connaître son sort
Nawaf Salam fait le pari de la troisième voie