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Actualités - OPINION

Changes et Bourses L’euro recule après la hausse des taux de la BCE

L’euro a reperdu du terrain hier sur les marchés des changes internationaux après le relèvement largement anticipé d’un quart de point en pourcentage, à 2,25 %, du principal taux directeur de la Banque centrale européenne (voir par ailleurs), alors que le dollar trouvait appui dans les fondamentaux de l’économie américaine. La monnaie unique, qui cotait 1,1785 $ dans la matinée, a renoué avec la baisse après cette annonce, les opérateurs ne s’attendant pas à voir l’euro tirer profit de cette hausse des taux, qui était déjà intégrée par le marché depuis le début de la semaine. Pour voir progresser l’euro, selon les professionnels, il faudrait que cette hausse puisse être perçue comme le premier pas d’un cycle continu de resserrement monétaire, comme ce fut le cas avec la Réserve fédérale (Fed) depuis juin 2004. Or, comme l’a souligné Jean-Claude Trichet, président de la BCE, celle-ci n’allait pas forcément s’engager dans une série de hausse des taux. Et d’ajouter que cette mesure va « contribuer à maintenir les attentes d’inflation à moyen et long terme à un niveau conforme à la définition de la stabilité des prix ». Par ailleurs, le dollar a trouvé appui dans l’annonce par le département américain du Travail que le nombre des demandeurs d’allocations chômage aux États-Unis a reculé de 17 000 la semaine dernière par rapport à celle qui l’a précédée pour totaliser 320 000. Ce développement, attribué à des créations d’emplois non agricoles entraînées par la reprise de l’économie américaine, n’a pas tardé à privilégier le billet vert. Cela d’autant que les investisseurs venaient d’apprendre que les dépenses de construction aux États-Unis ont progressé de 0,7 % en octobre contre 0,2 % en septembre, témoignant de la solidité du secteur de l’immobilier. Il en est de même de l’annonce par les directeurs d’achats américains que leur indice ISM mesurant l’activité du secteur industriel a reculé de 59,1 points en octobre à seulement 58,1 en novembre, et que la composante mesurant les nouvelles commandes a progressé de 57,9 points à 59,8 points, et celle qui mesure l’emploi de 55 points à 56,60 points pendant la même période. Eu égard à toutes ces considérations et compte tenu aussi du rebond du dollar à plus de 120 yens (à 120,60) pour la première fois depuis le 7 août 2003, nombre d’opérateurs ont estimé devoir se débarrasser de l’euro. Celui-ci devait, en effet, se négocier finalement à New York sur un ton faible à 1,1730 $ contre 1,1790 $ la veille, en baisse de 0,51 %. Les Bourses en nette hausse La Bourse de New York était en hausse marquée hier, malgré la remontée des prix pétroliers. La publication d’indicateurs économiques américains rassurants semble expliquer ce mouvement ainsi que l’annonce par Wal-Mart que ses ventes dans les magasins ouverts depuis plus d’un an aux États-Unis ont augmenté de 4,3 % en novembre. Les investisseurs se sont montrés, en effet, optimistes en ce début de mois car la perspective d’un rebond de fin d’année de la cote commence à se préciser. Les valeurs Internet étaient particulièrement recherchées, ainsi que celles de la finance et de l’automobile malgré l’annonce par General Motors, Ford et Chrysler des baisses de leurs ventes de voitures neuves en novembre sur un an. Les Bourses européennes ont terminé aussi sur des gains solides, les investisseurs ayant bien accueilli la décision largement anticipée de hausse des taux de la BCE à 2,25 % seulement. Les producteurs de pétrole ont trouvé appui dans la remontée des prix du brut pendant que les bonnes nouvelles du secteur des semi-conducteurs soutenaient les technologiques. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont continué sur leur lancée de la veille, remontant de 13,63 $ à 13,78 $, et de 13,75 $ à 13,99 $ respectivement. Élie KAHWAGI
L’euro a reperdu du terrain hier sur les marchés des changes internationaux après le relèvement largement anticipé d’un quart de point en pourcentage, à 2,25 %, du principal taux directeur de la Banque centrale européenne (voir par ailleurs), alors que le dollar trouvait appui dans les fondamentaux de l’économie américaine. La monnaie unique, qui cotait 1,1785 $ dans la matinée, a...