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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro stable en dépit d’une croissance US revue à la hausse

L’euro était stable sous 1,18 $ hier sur les marchés des changes internationaux, après deux jours très volatils. À cela aurait contribué la publication de statistiques contrastées aux États-Unis, incitant les cambistes à la prudence en manipulant leurs positions de change. Le dollar n’a pas donc profité de la révision en hausse de la croissance américaine au 3e trimestre à 4,3 % en rythme annuel, au lieu de 3,8 % lors d’une première estimation, contre 3,3 % au 2e trimestre, après que les opérateurs eurent appris que l’indice des prix de base à la consommation (hors énergie et alimentation) a ralenti en gagnant 1,2 % contre 1,7 % pendant la même période. Ce développement, qui pourrait remettre en question la politique monétaire restrictive observée par la Réserve fédérale (Fed) depuis juin 2004, semble expliquer cette indifférence du marché vis-à-vis de la révision en hausse du PIB américain. Cela d’autant que le département du Commerce faisait savoir que cette révision de la croissance américaine au 3e trimestre est imputable à une accélération des dépenses du gouvernement fédéral de 8,1 % contre seulement 2,4 % pour chacun des deux trimestres précédents. En outre, l’annonce par les directeurs d’achats de Chicago que leur indice d’activité industrielle a baissé de 62,9 points en octobre à 61,7 points en novembre a également déçu les opérateurs qui ont appris aussi que l’indice mesurant la production a reculé de 68,3 points à 63,8 points et celui mesurant les nouvelles commandes de 72,6 points à 61,6 points pendant la même période. Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que les investisseurs hésitent à pousser le dollar vers le haut, surtout après avoir appris dans la matinée que le PIB de la zone euro a augmenté de 0,6 % au 3e trimestre et de 1,6 % sur un an contre 0,4 % et 1,2 % sur un an au 2e trimestre. Mais, l’annonce d’un recul de la confiance économique dans la zone euro de 100,2 points en octobre à 99,9 points en novembre et du taux de l’inflation de 2,5 % à 2,4 % n’a guère aidé la monnaie unique à reprendre des couleurs à la veille de la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait relever son principal taux directeur de 2 % à 2,25 %. C’est ainsi que l’euro s’est finalement négocié à New York sur un ton stationnaire à 1,1790 $ contre 1,1780 $ la veille. Les prises de bénéfices ont pesé sur les Bourses La Bourse de New York était encore une fois hier moins unanime à la hausse, les investisseurs ayant continué à prendre leurs bénéfices. La publication de statistiques contrastées aux États-Unis a contribué à cette orientation de la cote au terme d’un mois qualifié de très bon par la communauté financière. En outre, du côté des entreprises, on n’a relevé aucune nouvelle susceptible de stimuler les initiatives. Les Bourses européennes ont fini en baisse sur des prises de bénéfices à la veille de la décision attendue de la BCE de relever son principal taux directeur. Les valeurs bancaires et financières ont donc pâti de cette perspective de renchérissement du crédit. Les pétrolières se sont repliées aussi dans le sillage des cours du brut. Les télécoms ont été victimes de conjectures selon lesquelles le Conseil de la concurrence considère comme illicite l’entente entre certains opérateurs mobiles français. Une chasse aux bonnes affaires à la Bourse de Beyrouth a permis à la cote libanaise de se reprendre. Les actions A et B de Solidere sont parvenues ainsi à recouvrer une bonne partie de leur terrain perdu, progressant de 13,56 $ à 13,63 $ et de 13,38 $ à 13,75 $ respectivement. Élie KAHWAGI
L’euro était stable sous 1,18 $ hier sur les marchés des changes internationaux, après deux jours très volatils. À cela aurait contribué la publication de statistiques contrastées aux États-Unis, incitant les cambistes à la prudence en manipulant leurs positions de change. Le dollar n’a pas donc profité de la révision en hausse de la croissance américaine au 3e trimestre à 4,3 %...