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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Trompeuses apparences Saddam Hussein, Bachar el-Assad. Les raisins Iran et Israël étaient trop verts ; le Koweït et le Liban semblaient plus accessibles, mais les apparences sont trompeuses. Le premier a été dégurgité manu militari, le second par peur sans doute. Comment ces chefs ont-ils pu oublier que seul l’État hébreu a droit de vie et de mort sur les populations du Moyen-Orient, avec la complicité de l’Amérique du Nord et de l’ONU qui faisait du zèle pour faire appliquer la moindre résolution dirigée contre un pays arabe, mais n’émet pas le moindre toussotement lorsqu’il s’agit d’une résolution anti-israélienne ? Monsieur le Président, « baisez la main contre laquelle vous ne pouvez pas grand-chose », dit un proverbe arabe. Épargnez donc à votre peuple, que vous aimez certainement, le même drame que celui que vit le peuple irakien. Rien n’est immuable ; plus tard peut-être... Assem ABDALLAH Lyon Rendre à César… M. Chebli Mallat, j’apprends que vous êtes candidat à la présidence de la République libanaise. Je me permets, en tant que Libanais expatrié, de vous écrire pour savoir si vous avez un programme à nous proposer et si, dans votre programme,vous prévoyez le vote de la diaspora libanaise. Car voyez-vous, M. Mallat, il ne suffit pas d’être un éminent avocat et un homme de loi comme vous l’êtes pour devenir président de la République, même et surtout avec la bénédiction de Moukhtara. Les temps ont vraiment changé ; tout candidat à la présidence doit largement représenter la rue chrétienne et être le candidat des chrétiens d’abord, n’en déplaise à M. Joumblatt et ses amis. Quant au candidat Michel Aoun, il sera bel et bien notre prochain président. Et il sera le seul capable de rétablir le prestige et redonner à la présidence tout le respect qu’elle mérite. Cher M. Mallat, vous ferez certainement entre-temps un excellent ministre de la Justice, pour l’instant, car il est arrivé le temps de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. André JABBOUR Paris Les limites à ne pas dépasser Alors que le Liban vient de connaître une effervescence intellectuelle et culturelle avec « Lire en français et en musique », on peut se demander s’il n’y a pas mieux à mettre à la une de nos journaux et sur de nombreux panneaux que des publicités d’un goût douteux. Les impératifs économiques ont beau constituer une priorité, il n’en reste pas moins qu’on peut réfléchir à nos valeurs essentielles et aux limites qu’on estime ne pas devoir dépasser dans nos journaux et dans notre paysage quotidien. Reste-t-il encore des valeurs morales que nous voudrions transmettre ou tout du moins ne pas voir piétiner ? Sommes-nous dans un pays dont l’absence de valeurs partagées entre ses citoyens constitue la caractéristique ? Dans un autre registre, il y a vraiment de quoi souffrir d’indigestion et de saturation à chaque passage à Dora tant le matraquage par des panneaux tellement nombreux et rapprochés les uns des autres, vantant les mérites de tel fromage ou de tel jambon, est intense. Ma critique englobe d’autres produits que chacun d’entre nous pourra « admirer » sur les nombreux panneaux qui enlaidissent le paysage. Point nécessaire d’en faire l’inventaire. Qu’en est-il du respect dû au citoyen, au consommateur et à l’environnement ? N’est-il pas temps de songer à réinventer la communication et la publicité par le renforcement de l’innovation, de la créativité et de l’art ? Qu’en est-il de notre responsabilité commune de promouvoir le respect du citoyen en interdisant ce qui constitue une agression à son égard et en assurant ses droits essentiels à savoir, entre autre, le droit à un environnement sain et dans lequel il fait bon de vivre. Je refuse l’idée que le Liban, pays de naissance de tant de personnes brillantes, doive se comporter comme un pays attardé, refusant le progrès et ignorant ses valeurs. Si nous n’arrivons pas à tirer la sonnette d’alarme et à mettre un frein aux excès quand cela est nécessaire, à être tolérant sans pour autant être laxistes, à nous dépasser pour penser en terme de bien public et d’avenir, comment alors pouvons-nous relever les défis cruciaux auxquels nous devons faire face dans de nombreux domaines ? Carine HUSNI Le chômage de la presse En découvrant l’édition du 20 novembre de L’Orient-Le Jour, j’apprends que la presse, conformément à une décision syndicale, observera deux jours de congé à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Il s’agit d’une décision syndicale que je respecte. Néanmoins, serions-nous tombés sur la tête ou quoi ? Dans quel autre pays du monde civilisé cela a-t-il cours ? Le lecteur aimerait comprendre ce qui justifie cette décision, à une époque où les nouvelles se bousculent et où nous avons soif d’informations détaillées sur notre présent et notre avenir. Merci de me fournir des renseignements sur ce sujet. NDLR: Le lecteur qui nous a adressé ce courrier ne l’a pas signé. Mais à lui ainsi qu’à tous ceux qui ont pu se poser la même question, une seule réponse, contenue d’ailleurs dans la missive de notre correspondant et dans la note de page une de notre journal annonçant le chômage : il s’agit d’une décision syndicale à laquelle sont tenus de se conformer tous les quotidiens. Le Liban, une autre réalité Demain ne sera plus comme avant ; vous le dites souvent, mais sans y croire vraiment. Notre avenir dépendra de notre aptitude à appréhender les réalités nouvelles. Il est en tout cas vain de nier celles-ci ou d’en avoir peur parce qu’elles nous dérangent. Mais les hommes, les femmes d’aujourd’hui prendront conscience de leur propre réalité et exigeront le droit de choisir leur vie. Chaque nation ou groupe de nations a son caractère et ses différences sociales. Pour le Liban, s’inféoder à l’un des blocs actuels reviendrait à s’enchaîner au passé, à refuser de préparer l’avenir. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre la Syrie ou l’Iran, mais de constater que le monde futur ne se réduira ni à l’une ni à l’autre, ni à leurs idéologies, ni à leurs méthodes, pas plus qu’à la sauvegarde de leurs seuls intérêts. Car le Liban est un carrefour géographique et un carrefour ethnique. Cette réalité et notre attachement à notre pays font notre différence nationale. N.J. BREIDI Paris « Président » Siniora J’ai lu votre article relatant la visite de M. Siniora à Bahreïn où vous le qualifiez constamment de « président » Siniora. Or M. Siniora est seulement le Premier ministre du Liban. À force d’appeler tout le monde président dans la presse, on en vient à s’étonner d’avoir un État tricéphale et donc forcément sans tête ni pouvoir de décision. Salutations distinguées d’un lecteur régulier en France. Dr Awtel SAMIA Appui au Premier ministre Nous aimerions joindre nos noms à la pétition qui circule en signe d’appui aux positions patriotiques purement libanaises de M. Fouad Siniora. Le Premier ministre a exposé haut et fort les revendications légales de tout Libanais. Farid Raymond KHALIFÉ Joumana Dahdah KHALIFÉ Merci Mme Khair J’aimerais remercier Mme Antoinette Khair, pour son conte On m’a volé mon Beyrouth (L’Orient-Le Jour du mardi 15 novembre 2005). Elle a décrit le Beyrouth de toute une génération, et ce Beyrouth nous manque terriblement. Pour nous, la ville n’a plus d’âme ; elle ne nous appartient plus. C’est dommage : car toute l’histoire d’au moins deux cents ans y était écrite. Et cette histoire a été effacée par les bulldozers qui ne respectent ni le passé, ni le présent, ni le futur. Merci Mme Khair. Shereen KHAIRALLAH *** Merci d’avoir ravivé ma mémoire au travers de cette promenade dans cette ville que j’ai connue alors que j’avais à peine 18 ans, en 1975, avant que ne s’abattent les affres de la guerre qui l’ont réduite en cendres. J’ai eu la chance au moins de connaître quelques-uns de ces lieux mythiques. Ma mémoire visuelle est assez floue, mais ma mémoire olfactive et gustative est demeurée très vive. Je n’ai jamais retrouvé le goût des croissants au fromage de la Pâtisserie suisse, du chocolat mou du Horse-Shoe, où j’observais mon père, Habib, entouré de ses confrères de presse, de la « barmakié » exceptionnelle que j’avais eu le plaisir de découvrir ; et tant d’autres choses... Nous courons tous après nos fantômes dans cette ville qui renaît avec une autre âme que celle qu’on lui a connue. Et ce sont les hommes et les femmes de ce pays qui lui en ont donné une. Peut-être nous sera t-il donné de les suivre pour la redécouvrir, certes différente, mais si attachante. Merci Antoinette. Danielle KERBAGE À qui sont les Fermes ? M. Siniora a eu l’excellente idée de dépêcher des spécialistes à Londres pour étudier le tracé des frontières, indépendamment des relations avec la Syrie, lesquelles, bien sûr, doivent demeurer excellentes. Mais les bons comptes font les bons amis. De plus, nous saurons, et les Nations-Unies sauront à qui appartiennent les Fermes de Chebaa utilisées a la fois par les Israéliens et le Hezbollah, comme le « clou de Geha » ou une raison pour continuer à interférer dans la politique de l’État libanais. Si les Fermes de Chebaa sont nôtres, alors l’ONU devrait demander à Israël de s’en aller. Si elles sont syriennes, alors le Hezbollah ne pourra plus utiliser leur occupation pour continuer son combat et garder ses armes. Il est vrai qu’il pourrait avoir d’autres raisons, mais cette dernière au moins pourrait être élimimée et elle est la plus importante. Roger AKL
Trompeuses apparences

Saddam Hussein, Bachar el-Assad. Les raisins Iran et Israël étaient trop verts ; le Koweït et le Liban semblaient plus accessibles, mais les apparences sont trompeuses. Le premier a été dégurgité manu militari, le second par peur sans doute. Comment ces chefs ont-ils pu oublier que seul l’État hébreu a droit de vie et de mort sur les populations du...