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Les ciné-clubs

Nobody Knows, de Hirokazu Kore-eda (2004) Nobody Knows a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en 2004. L’acteur Yagira Yuya s’est vu honoré du prix d’interprétation masculine. À 14 ans, c’est le plus jeune comédien récompensé sur la Croisette. Comme pour son précédent film, Distance (présenté à Cannes en 2001), le cinéaste s’est inspiré d’un fait divers, connu sous le nom de « l’affaire des quatre enfants abandonnés de Nishi-Sugamo », qui avait marqué le Japon en 1988. Nés de pères différents, ces enfants n’étaient pas scolarisés et n’existaient pas légalement car leur naissance n’avait pas été déclarée. Abandonnés par leur mère, ils ont vécu livrés à eux-mêmes pendant six mois. Le réalisateur signe là une œuvre extrêmement poignante. La caméra filme les moments intimes des enfants, leurs jeux et leurs souffrances sans jamais tomber dans le pathos ou la mièvrerie. Étonnant de justesse, les petits acteurs dégagent à merveille une palette d’émotions vraiment riche, donnant ainsi souvent l’impression qu’il ne s’agit pas d’une fiction mais d’un documentaire. Hirokazu Kore-eda livre un film à la fois bouleversant, perturbant et mélancolique. L’histoire : Akira, Kyoko, Shigeru et Yuki vivent avec leur mère. L’aîné, Akira, s’occupe de ses jeunes frères et sœurs, chacun d’un père différent. Dans l’immeuble, personne ne sait que la famille compte cinq personnes. Et leur mère fait tout pour que la nouvelle ne filtre pas. Un matin d’hiver, cette dernière disparaît en ne laissant qu’un peu d’argent. Les enfants commencent à vivre seuls. Cruellement abandonnés, ils parviennent à survivre dans leur petit monde en se fixant leurs propres règles. Mais quand ils se retrouvent confrontés au monde extérieur, le fragile équilibre qu’ils avaient réussi à préserver s’effondre... Avec Ayu Kitaura, Yagira Yuuya, Kimura Hiei, Shimizu Momoko, Kan Hanae Ciné-club de l’ALBA, vendredi 25 novembre à 19h Blue Velvet, de David Lynch (1986) Blue Velvet présente plusieurs thèmes récurrents dans la filmographie de David Lynch, dont le mystère, l’inconnu, la déchéance et la folie. Les personnages (dans un état de semi-conscience) semblent perdus entre deux mondes, celui du rêve et de la réalité. Un état que ressentent également et de manière assez forte les spectateurs. Tout l’intérêt du film réside précisément là, dans la cohabitation de ces deux mondes. D’un côté, celui de Jeffrey et Sandy, avec ses couleurs vives et ses jeunes personnages, de l’autre celui de Dorothy et Frank, beaucoup plus sombre, brutal et violent. Cette œuvre fascinante, dérangeante et captivante est certainement l’une des plus importantes de Lynch. Les acteurs, de très haut niveau, ont su dégager toute la terreur, l’angoisse et la culpabilité qui caractérisent leur personnage. Blue Velvet marque également la première collaboration entre le cinéaste et son compositeur fétiche, Angelo Badalamenti. L’histoire : épaulée par son amie Sandy, Jeffrey, un jeune homme, mène son enquête concernant une oreille humaine trouvée dans un terrain vague. Il croise sur son chemin Dorothy Vallens, une mystérieuse chanteuse de cabaret. Avec Kyle MacLachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper, Dean Stockwell, Brad Dourif et Laura Dern. Auditorium de l’ESA, mardi 29 novembre à 20h30 La femme d’à-côté, de François Truffaut (1981) François Truffaut, une fois de plus obnubilé par les relations hommes-femmes, filme ici l’amour contrarié entre deux amants. Il filme leur souffrance face à un obstacle qui n’est pas le poids de la société ni la présence d’autrui, ni même la disparité des deux tempéraments, mais bien au contraire leurs ressemblances. Avec La femme d’à-côté, le cinéaste parvient à rendre une histoire des plus classiques extrêmement prenante. Les personnages sont effectivement plutôt banals, tout comme leur vie, leurs aventures. Le but n’étant pas de les rendre hors du commun, mais plutôt d’en faire des êtres humains foncièrement ordinaires mais nourris par l’envie de se sentir envahis par le désir. L’histoire : Philippe et Mathilde Bauchard, mariés récemment, viennent s’installer dans la maison voisine de celle de Bernard et Arlette Coudray. Or, Bernard et Mathilde ont, sept ans plus tôt, vécu une folle passion avant de se séparer violemment. Redoutant de succomber à nouveau, Bernard évite autant qu’il le peut la jeune femme. Mais des relations de voisinage se nouent malgré lui entre les deux couples et la passion ne tarde pas à renaître entre les anciens amants... Avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant, Henri Garcin et Michèle Baumgartner CCF salle Montaigne, mercredi 30 novembre à 19h15 PAR DYMA DEMIRDJIAN
Nobody Knows,
de Hirokazu Kore-eda (2004)

Nobody Knows a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en 2004. L’acteur Yagira Yuya s’est vu honoré du prix d’interprétation masculine. À 14 ans, c’est le plus jeune comédien récompensé sur la Croisette.
Comme pour son précédent film, Distance (présenté à Cannes en 2001), le cinéaste s’est inspiré...