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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro soutenu par les propos de Trichet

L’euro a progressé en milieu de journée hier face au dollar sur les marchés des changes internationaux à la faveur des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, semblant annoncer une hausse imminente de son principal taux directeur. « Après deux ans et demi de maintien des conditions de crédit (…) à des niveaux historiquement bas, je considère que le Conseil des gouverneurs est prêt à prendre une décision sur les taux et à augmenter modérément le niveau des taux d’intervention », a déclaré hier M. Trichet devant un congrès bancaire à Francfort sur les marchés financiers mondiaux. Ces propos ont été interprétés par les cambistes comme l’annonce d’une possible hausse des taux d’intérêt à court terme dans la zone euro en décembre. La monnaie unique, qui cotait environ 1,1670 $ avant cette déclaration, a progressé jusqu’à 1,1795 $ dans la foulée, atteignant son meilleur niveau depuis le 10 novembre. L’hypothèse d’une hausse des taux en zone euro, qui était devenue une rumeur sur le marché avant la réunion de politique monétaire de la BCE, n’a pas tardé à soutenir la monnaie unique sous plus d’un rapport. D’un côté, elle a signifié que l’institut d’émission jugeait l’économie dans sa région sur la voie du rétablissement. Et de l’autre, elle va contribuer à réduire le différentiel de taux d’intérêt entre les États-Unis et la zone euro, de deux points de pourcentage, favorable au dollar à l’heure actuelle. Cette perspective a été renforcée par l’annonce de l’Office fédéral des statistiques en Allemagne d’une augmentation des prix à la production dans la première économie de la zone euro de 0,7 % en octobre sur un mois et de 4,6 % sur un an, à cause des prix de l’énergie toujours élevés. Mais l’embellie a été de courte durée, et l’euro a dû subir ensuite une correction des excès commis à sa hausse, dans la mesure où sa forte progression donnait à certains opérateurs une occasion inespérée de racheter des dollars à bon prix, sans pour autant cesser de parier sur la tendance à la hausse de l’euro. Celui-ci devait, en effet, se négocier finalement à New York sur un ton résistant à 1,1765 $ contre 1,1750 $ la veille. Volatilité de Wall Street La Bourse de New York a réduit hier une partie de ses gains de la matinée sur des ajustements de portefeuilles en cette journée d’expirations d’options et de contrats à terme sur les actions et indices boursiers. Une grande volatilité s’est installée sur le marché américain malgré l’annonce par General Electric qu’elle a revu en hausse sa prévision de bénéfice pour 2006 après avoir vendu sa filiale GE Insurance au réassureur Swiss Re pour 6,8 milliards $. La tendance était partagée aussi entre les bonnes nouvelles en provenance de General Motors et les résultats trimestriels décevants publiés par Walt Disney et Hewlett-Packard. Les Bourses européennes ont été soutenues par la nouvelle baisse des prix pétroliers qui a profité aux sociétés consommatrices d’énergie. Le relèvement par Morgan Stanley de son objectif de cours sur Peugeot Citroën a été d’un grand appui aux autres constructeurs automobiles. L’annonce aux États-Unis d’un redressement dans l’industrie des semi-conducteurs a bénéficié aussi aux sociétés du secteur en Europe. À la Bourse de Beyrouth, les actions de Solidere ont été diversement traitées à la baisse pour la catégorie A de 13,62 $ à 13,44 $ et à la hausse pour la catégorie B de 13,52 $ à 13,53 $. Élie KAHWAGI

L’euro a progressé en milieu de journée hier face au dollar sur les marchés des changes internationaux à la faveur des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, semblant annoncer une hausse imminente de son principal taux directeur. « Après deux ans et demi de maintien des conditions de crédit (…) à des niveaux historiquement bas, je...