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Actualités - CHRONOLOGIE

Syrie Washington appliquerait prochainement des sanctions contre Damas

Les États-Unis vont prochainement appliquer des sanctions contre la Syrie au titre d’une loi votée fin 2003 autorisant le président américain George W. Bush à le faire, a révélé ce week-end une source officielle américaine. « C’est pour bientôt », a indiqué un responsable de la Maison-Blanche sous le couvert de l’anonymat. Il n’a toutefois pas précisé quelle serait la nature de ces sanctions, ni la date à laquelle M. Bush va les imposer. Le Congrès américain avait approuvé le 11 novembre dernier des sanctions économiques et diplomatiques contre la Syrie, accusée de soutenir le terrorisme, et M. Bush avait signé cette loi, le Syria Accountability Act, fin décembre. La loi autorise M. Bush à décréter des restrictions sur les exportations et les investissements américains en Syrie, à abaisser le niveau de la représentation diplomatique américaine à Damas et à restreindre la liberté de circulation des diplomates syriens aux États-Unis. Elle prévoit également l’interdiction d’exportations de produits de haute technologie en principe destinés à un usage civil mais pouvant trouver une utilisation militaire. Elle autorise aussi la Maison-Blanche à geler les avoirs syriens aux États-Unis et à revoir le droit de survol de l’espace aérien américain par des appareils syriens. Fin février, le chef de la diplomatie américaine Colin Powell avait de nouveau fait part de sa déception face à la politique de la Syrie, affirmant que les relations entre Washington et Damas « ne sont pas ce que j’aimerais qu’elles soient ». M. Powell avait notamment invité Damas à tirer les leçons de la chute du régime de Saddam Hussein en Irak et de la décision de la Libye du colonel Mouammar Kadhafi de renoncer à tout programme d’armes de destruction massive. Le secrétaire à la Défense américain, Donald Rumsfeld, a également, il y a deux semaines, accusé l’Iran et la Syrie de laisser entrer des combattants en Irak, lors d’une visite à Bagdad. « Nous savons que la Syrie a accueilli des Irakiens en fuite » après l’invasion de l’Irak par la coalition américano-britannique en mars 2003, avait-il affirmé. Le ministre des Affaires étrangères syrien Farouk el-Chareh avait implicitement démenti cette accusation en déclarant : « Cette question a été posée à plusieurs reprises et nous y avons répondu à plusieurs reprises. La répétition de cette question montre que celui qui a proféré ces accusations a un problème. » Hier, le ministre syrien de l’Économie a, de son côté, déclaré que son pays souhaitait le dialogue avec Washington et il a invité les autorités américaines à revoir leur projet de sanctions contre Damas. « Rien ne vaut le dialogue. À mon avis, le dialogue, la patience et la compréhension sont toujours la réponse aux conflits », a déclaré Ghassan al-Rifaï.

Les États-Unis vont prochainement appliquer des sanctions contre la Syrie au titre d’une loi votée fin 2003 autorisant le président américain George W. Bush à le faire, a révélé ce week-end une source officielle américaine.
« C’est pour bientôt », a indiqué un responsable de la Maison-Blanche sous le couvert de l’anonymat. Il n’a toutefois pas précisé quelle...