Turquie
Ankara multiplie les ouvertures
pour régler le problème chypriote
le 26 janvier 2004 à 00h00
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a cherché à relancer les négociations sur Chypre en suggérant la désignation d’un nouveau médiateur et en acceptant que l’Onu complète si nécessaire un projet d’accord.
M. Erdogan a ainsi placé la balle dans le camp de la partie grecque de l’île de Chypre en affirmant que si les Chypriotes grecs, dans le sud de l’île, « acceptent que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan remplisse les blancs, alors nous accepterons aussi qu’il le fasse », a déclaré M. Erdogan au cours d’une conférence de presse samedi en marge du Forum économique mondial de Davos. Mais il a ajouté qu’une telle solution ne pourrait intervenir que dans « la dernière phase » du processus. Il espère que les deux communautés – grecque dans le Sud et turque dans le Nord – négocieront elles-mêmes jusqu’au bout une réunification de l’île, divisée depuis 29 ans. L’Onu a mis sur la table depuis novembre 2002 un plan de réunification mais les discussions sont en panne depuis mars 2003. Ce plan s’inspire du modèle de l’État confédéral suisse, avec deux « États constituants », l’un chypriote grec, l’autre chypriote turc.
Denktash surpris
L’ouverture de M. Erdogan a pris de court le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash. « J’apprends cela de votre bouche », a déclaré M. Denktash à des journalistes à son arrivée à Ankara pour rencontrer le président turc Ahmet Necdet Sezer. À l’issue de cette réunion, les deux dirigeants ont déclaré dans un communiqué conjoint qu’ils sont d’accord sur « les principes fondamentaux et les approches » pour résoudre le conflit de Chypre. La Turquie est pressée par le temps à 100 jours de l’élargissement de l’Union européenne, qui doit accueillir dix nouveaux membres dont Chypre le 1er mai 2004. Si l’île n’est pas réunifiée d’ici là, seule sa partie grecque, la seule reconnue internationalement, sera admise au sein de l’UE. Les dirigeants de l’UE doivent décider en décembre prochain s’il y a lieu d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Turquie et un accord sur Chypre améliorerait grandement les chances d’Ankara.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a cherché à relancer les négociations sur Chypre en suggérant la désignation d’un nouveau médiateur et en acceptant que l’Onu complète si nécessaire un projet d’accord.
M. Erdogan a ainsi placé la balle dans le camp de la partie grecque de l’île de Chypre en affirmant que si les Chypriotes grecs, dans le sud de l’île, « acceptent que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan remplisse les blancs, alors nous accepterons aussi qu’il le fasse », a déclaré M. Erdogan au cours d’une conférence de presse samedi en marge du Forum économique mondial de Davos. Mais il a ajouté qu’une telle solution ne pourrait intervenir que dans « la dernière phase » du processus. Il espère que les deux communautés – grecque dans le Sud et turque dans le Nord –...
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