Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une victoire qui bouleverse la donne dans le camp démocrate

La victoire du sénateur John Kerry, un proche du sénateur Ted Kennedy et ancien combattant au Vietnam où il a obtenu de nombreuses décorations, et le bon résultat d’Edwards, un élu du sud des États-Unis, dans l’Iowa, bouleversent complètement la donne dans le camp des prétendants démocrates, pour affronter le président républicain George W. Bush le 2 novembre, et constituent un sérieux revers pour Howard Dean, favori des sondages au plan national depuis plusieurs mois. Adversaire radical de la guerre en Irak et de la politique de l’Administration Bush, Dean avait été vivement critiqué ces dernières semaines par ses concurrents démocrates, notamment John Kerry qui avait invité les électeurs de l’Iowa à choisir un candidat à la présidence des États-Unis et non un tribun. Si M. Dean a rencontré des difficultés, il le doit notamment à des déclarations malencontreuses, suivies d’explications parfois laborieuses. « La presse et ses concurrents ne cessaient depuis des semaines d’épingler les défauts de Dean », relève Larry Sabato, directeur du Centre des études politiques de l’Université de Virginie. « Je ne sais pas si Dean pourra récupérer » de son échec, ajoute-t-il. Selon Larry Sabato, « Dean est au bord du précipice ». S’il ne remporte pas la primaire du New Hampshire le 27 janvier, sa bataille pour la Maison-Blanche pourrait prendre fin, estime-t-il. Dean avait beaucoup investi sur une victoire dans l’Iowa. La course est pratiquement terminée pour le vieux routier démocrate Gephardt, doyen des candidats à 62 ans, venu du Missouri voisin, qui n’a pas réussi à percer en dépit du soutien de nombreux syndicats pourtant très influents dans l’Iowa. Les résultats médiocres (0 %) du révérend Al Sharpton, le seul Noir en lice, et du représentant Dennis Kucinich (1 %) pourraient également se traduire par des abandons et ainsi resserrer la course. Ancien colistier d’Al Gore lors de la présidentielle de 2000, le sénateur Joe Lieberman et l’ancien commandant suprême des forces alliées en Europe, le général à la retraite Wesley Clark, avaient choisi de ne pas faire campagne dans l’Iowa pour se concentrer sur la primaire du New Hampshire. Cette primaire s’annonce cruciale. Kerry va tenter de conforter son avance, Dean est condamné à ne pas perdre, Lieberman et Clark jouent leur va-tout. Seul John Edwards peut se permettre de faire un score moyen dans le New Hampshire. Se présentant comme le candidat de « l’optimisme » face au « cynisme », Edwards, qui attend surtout les primaires du Sud, a créé la surprise dans l’Iowa où personne ne l’attendait. Pour Larry Sabato, la concurrence va s’exacerber entre les prétendants démocrates. « Les attaques vont changer de direction, taperont moins fort sur Dean pour se concentrer sur Kerry et Clark », prédit-il.
La victoire du sénateur John Kerry, un proche du sénateur Ted Kennedy et ancien combattant au Vietnam où il a obtenu de nombreuses décorations, et le bon résultat d’Edwards, un élu du sud des États-Unis, dans l’Iowa, bouleversent complètement la donne dans le camp des prétendants démocrates, pour affronter le président républicain George W. Bush le 2 novembre, et constituent un...