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Actualités - CHRONOLOGIE

Pas de crise financière au Liban en 2004, selon la société

Merrill Lynch recommande pour le 15e mois consécutif de conserver les eurobonds libanais tout en diminuant leur allocation à 2,6 % contre 3,1 % dans son portefeuille modèle pour les pays émergents, selon un rapport cité par le Saradar Weekly Monitor. Cette décision est le reflet de prévisions positives à court terme, Merrill Lynch précisant qu’elle n’a pas changé pour l’instant son appréciation de la dette libanaise à court terme. La marge offerte par les obligations libanaises est intéressante par comparaison avec les pays d’Europe orientale, du Moyen-Orient et d’Afrique, estime la société de courtage qui ne voit pas de risque de baisse des prix des eurobonds libanais à court terme, étant donné que les banques libanaises détiennent la majorité de ces obligations. Merrill Lynch réitère toutefois ses inquiétudes sur le caractère insoutenable de la dette libanaise à moyen terme. Le Liban se distingue en effet parmi les pays émergents par son ratio exceptionnellement élevé de dette par rapport au PIB. Malgré le succès du volet financier du plan de Paris II, le gouvernement n’a pas tenu les engagements pris lors de la conférence des donateurs en novembre 2002. Bien que l’excédent primaire ait doublé en un an, pour atteindre 3 % du PIB, il reste en dessous de l’objectif qui avait été fixé à 4,2 %. En l’absence de privatisations, cette année, Merrill Lynch estime que la dette va augmenter de quatre à cinq points par rapport au PIB, même si le gouvernement atteint son objectif d’un excédent primaire de 3,5 % du PIB. Toutefois, le Liban ne devrait pas connaître de crise financière en 2004, les banques commerciales estimant que la hausse des dépôts et la baisse du taux de dollarisation ne suscitent pas d’inquiétude à court terme. De plus, estime Merrill Lynch, la Banque centrale a démontré sa capacité à garantir la stabilité financière et, pour contrer d’éventuelles pressions sur la livre liées à la campagne électorale ou à d’autres imprévus, elle a constitué à cet effet des réserves en devises record : 12,3 milliards de dollars fin janvier 2004. Enfin, le montant total de l’amortissement des eurobonds pour 2004 reste gérable, à 1,3 milliard de dollars, sachant qu’il sera de 2,8 milliards de dollars en 2005.
Merrill Lynch recommande pour le 15e mois consécutif de conserver les eurobonds libanais tout en diminuant leur allocation à 2,6 % contre 3,1 % dans son portefeuille modèle pour les pays émergents, selon un rapport cité par le Saradar Weekly Monitor.
Cette décision est le reflet de prévisions positives à court terme, Merrill Lynch précisant qu’elle n’a pas changé pour l’instant...