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La France redoute d’être le dindon de la farce

La négociation sur les perspectives financières 2007-2013 de l’Union européenne s’annonce comme un exercice à haut risque pour la France, grand pays riche qui paye peu et craint d’être le dindon de la farce en supportant une part importante du coût de l’élargissement, selon des sources concordantes. Derrière le positionnement tactique des uns et des autres, il y a un « non-dit », estime une source diplomatique : « faire payer la France, grand pays riche qui ne paye pas assez. » Vu de Paris, l’objet de la négociation est clair : « Notre objectif est de ne pas supporter l’essentiel de la facture de l’élargissement », indique la même source. C’est ce qui a conduit Paris, avec une contribution nette au budget communautaire pourtant très faible (0,22 % de son PIB en 2004, selon les chiffres de la direction du budget à Paris) à rejoindre des pays comme les Pays-Bas, dont l’apport net au financement communautaire approche 1 % du PIB. « Le grand risque pour nous, c’est un budget non maîtrisé accompagné d’un mécanisme d’écrêtement des soldes qui se traduirait par le transfert sur la France de ce qui dépasse le plafond de contribution nette », analyse un diplomate bruxellois.
La négociation sur les perspectives financières 2007-2013 de l’Union européenne s’annonce comme un exercice à haut risque pour la France, grand pays riche qui paye peu et craint d’être le dindon de la farce en supportant une part importante du coût de l’élargissement, selon des sources concordantes.
Derrière le positionnement tactique des uns et des autres, il y a un « non-dit...