Une messe de requiem pour Farouk Achkar, décédé dans le crash aérien de Cotonou, a été célébrée en fin de semaine.
Nous publions dans nos colonnes l’hommage qu’a voulu lui rendre son ami Charbel Khoury, enseignant au Collège des Saints-Cœurs Kfarhabab et au Collège des Apôtres – Jounieh.
« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ». C’est par ces paroles saintes que nous évoquons le souvenir d’un collègue et ami, Farouk Achkar. La mort l’a surpris le 25 décembre en recevant de nouveau la révélation et la certitude de l’appel de Jésus de Nazareth. Tel est le mystère de l’existence. Qui pourrait dire, la mort survenant, ce que fut pour lui ombre et lumière.
L’homme était un personnage désarmé devant l’amitié. Homme de relation, passionné de la vie et capable de toutes les audaces pour en attiser le feu, il embrassait toute cause qui émouvait son cœur, la raison dût-elle, parfois, en pâtir. En même temps, il était double. À côté de Farouk au sourire, il y avait un autre Farouk, qui avait horreur de la solitude, qui redoutait la nuit et les longues veilles durant lesquelles il guettait le sommeil de l’aube.
Farouk Achkar ne tolérait pas la médiocrité. Mais cette sévérité sans faille, chacun savait qu’elle provenait du cœur. En classe, il ne vivait que pour les élèves et pour les sciences physiques qu’il leur enseignait. Il aurait voulu les leur faire aimer comme il les aimait lui-même. Il nous a surtout montré la grandeur d’un service avec lequel on ne triche pas. Car il avait l’amour du travail bien fait et un sens de la justice poussé au scrupule, y compris dans ce travail austère pour un professeur qu’est la correction d’une copie.
Je voudrais, par ces quelques lignes, donner l’occasion à ceux qui l’ont connu de repenser un instant à lui, de réévoquer son passage près de nous, de lui adresser un signe d’au-revoir... et peut-être, de s’arrêter un instant, rétrospectivement, sur ce qu’il voulait nous dire.
Les morts, les pauvres morts, détiennent la vérité. Farouk Achkar est l’un de ceux qui ont donné un esprit à notre pays et une part de son âme.
Pour nous, c’est un grand vide, le compagnon qui ne répond plus. Ceux qui ont perdu un ami comprendront.
Le retour du souvenir de Farouk fera renaître peut-être en nous une question, un signe.
C’est son adieu.
Une messe de requiem pour Farouk Achkar, décédé dans le crash aérien de Cotonou, a été célébrée en fin de semaine.
Nous publions dans nos colonnes l’hommage qu’a voulu lui rendre son ami Charbel Khoury, enseignant au Collège des Saints-Cœurs Kfarhabab et au Collège des Apôtres – Jounieh.
« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ». C’est par ces paroles saintes que...
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