Actualités - REPORTAGE
PHÉNOMÈNE Le métrosexuel
le 15 janvier 2004 à 00h00
Il ne s’habille plus qu’en prune, vert-pomme, rose-Barbie. Il ne résiste à aucune audace : transparences, strass, bijoux (Célio vient d’en créer une ligne rien que pour lui), il porte des boucles d’oreille aux deux oreilles, et les boucles de ceintures démesurées incrustées de gemmes, il aime. Shoppeur invétéré, il craque pour les sexy sous-vêtements masculins. Il se chouchoute, il se bichonne, s’abonne aux massages faciaux, s’offre les tout nouveaux coffrets de maquillage « mâle » de J. P. Gaultier, se ruine en crèmes anti-âge, sérums divers et autres liftings express, s’offre des cures de sélénium et des coiffures qui n’ont rien à voir avec la raie à droite, plaqués sur le côté, et des lunettes qui chahutent leurs écailles. Il n’est pas forcément gai, mais il n’est sûrement pas gay. C’est le métrosexuel, l’hétéro nouveau qui refuse de se laisser enfermer dans le trois-pièces-cravate de papa. Il fait suffisamment gris en ville et stress au boulot pour en plus se laisser confondre avec les murs. En 2004, la tendance se confirme. Ne soyez donc pas surpris(es) de voir débarquer à Beyrouth le citoyen technicolor. Pas de méfiance, amie lectrice, s’il vous drague, ce n’est pas pour voir votre petit frère de plus près. C’est après vous qu’il en a, c’est sûr. Si le cas vous intéresse, n’hésitez pas à lui faire entendre que vous êtes sensible à ses efforts vestimentaires, ni à lui demander conseil sur les derniers cosmétiques. Voilà un sujet sympathique sur lequel il sera intarissable. Après tout, chez les lépidoptères, c’est toujours le mâle le plus beau. Dans cette nouvelle danse de l’amour où l’humain, las de rouler des mécaniques a envie de jouer la virilité des papillons, il va vous falloir apprendre les nouveaux codes : passée la surprise, flatter, apprécier, échanger des recettes de beauté, et se laisser séduire.
Et apprendre un nouveau mot : non, un métrosexuel n’est pas quelqu’un qui fait l’amour comme une bête dans le métro. C’est juste un moins de 35 ans qui prend grand soin de lui-même. Il utilise des laits corporels et des masques pour le visage, et pourrait passer des heures à se choisir des vêtements indépendamment de ses préférences sexuelles. L’expression métrosexuel a été lancée par l’écrivain anglais Marks Simpsons à partir du mot métropole, car il définit des jeunes gens résolument urbains, branchés et sophistiqués. Leur chef de file est le footballeur milliardaire David Beckham, époux de la belle Victoria, ex-Spice Girl qui, elle, semble fondre devant les effets vestimentaires de son mari. On vous aura prévenues !
Il ne s’habille plus qu’en prune, vert-pomme, rose-Barbie. Il ne résiste à aucune audace : transparences, strass, bijoux (Célio vient d’en créer une ligne rien que pour lui), il porte des boucles d’oreille aux deux oreilles, et les boucles de ceintures démesurées incrustées de gemmes, il aime. Shoppeur invétéré, il craque pour les sexy sous-vêtements masculins. Il se chouchoute, il se bichonne, s’abonne aux massages faciaux, s’offre les tout nouveaux coffrets de maquillage « mâle » de J. P. Gaultier, se ruine en crèmes anti-âge, sérums divers et autres liftings express, s’offre des cures de sélénium et des coiffures qui n’ont rien à voir avec la raie à droite, plaqués sur le côté, et des lunettes qui chahutent leurs écailles. Il n’est pas forcément gai, mais il n’est sûrement pas gay....