La guerre des taux d’intérêt bat son plein entre certaines grandes banques de la place pour attirer les dépôts. Cette pratique est habituelle à cette période de l’année, alors que l’exercice financier des établissements de crédits touche à sa fin. L’un des objectifs des directeurs des banques est d’améliorer la performance du bilan et, par conséquent, de ses différents postes au mois de novembre. Mais à ce motif s’en ajoutent d’autres, aujourd’hui, qui justifient cette bataille. Certaines grandes banques ont affecté des montants importants à la souscription de certificats de dépôts spéciaux en livres émis par la Banque centrale au taux d’intérêt de 12,3 % sur trois ans, amenant les établissements de crédits à convertir en livres des montants équivalents libellés en dollars. L’effet direct de cette démarche sur le portefeuille des banques s’est fait rapidement ressentir par une baisse de la proportion de leurs liquidités en devises.
Pour couvrir ce trou, elles ont dû se tourner vers le marché en multipliant les initiatives pour attirer davantage de déposants. Certains opérateurs sur le marché auraient proposé à certains clients de leur acheter le dollar au plus haut de la fourchette, soit à 1 515 livres, voire davantage, et de leur servir des taux d’intérêt variant entre 10 et 11 % pour une période allant de deux à six mois sur les montants en livres.
Or, les banques viennent de souscrire à des bons du Trésor à des taux d’intérêt variant entre 6,75 et 8,75 %. Selon certains observateurs, cette bataille des taux d’intérêt n’aura pas de conséquence sur les bénéfices prévisionnels pour cette année, car les rendements des certificats de dépôts spéciaux leur ont assuré un matelas confortable de bénéfices. Reste à connaître la position de la Banque du Liban à l’égard de tels développements.
D’autant que la Banque centrale est le plus fort joueur sur le marché de change, détenant des réserves en devises de plus de douze milliards de dollars qui lui permettraient de défendre la stabilité du taux de change et d’empêcher la création d’un marché parallèle pour l’achat du billet vert.
Liliane MOKBEL
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La guerre des taux d’intérêt bat son plein entre certaines grandes banques de la place pour attirer les dépôts. Cette pratique est habituelle à cette période de l’année, alors que l’exercice financier des établissements de crédits touche à sa fin. L’un des objectifs des directeurs des banques est d’améliorer la performance du bilan et, par conséquent, de ses différents postes au mois de novembre. Mais à ce motif s’en ajoutent d’autres, aujourd’hui, qui justifient cette bataille. Certaines grandes banques ont affecté des montants importants à la souscription de certificats de dépôts spéciaux en livres émis par la Banque centrale au taux d’intérêt de 12,3 % sur trois ans, amenant les établissements de crédits à convertir en livres des montants équivalents libellés en dollars. L’effet direct...
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