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Actualités - CHRONOLOGIE

Inauguration d'un centre pilote, le CITTA

Ils lisent difficilement, trop difficilement, et déchiffrent avec une lenteur extrême des textes que les enfants de leur âge lisent en moins de deux. Quant à leurs dictées, elles sont tellement truffées de fautes que leurs enseignants en sont découragés. Des mots lus ou écrits de travers, des lettres manquantes, des majuscules oubliées, des apostrophes reliées au mot, mais aussi, une maladresse certaine dans les gestes, maladresse qui apparaît dans les coloriages brouillons, les découpages qui manquent de précision... pour ne dire que ça. «Pourraient faire mieux», diraient certains enseignants malavisés. Mais ces enfants souffrent. Ils souffrent de dyslexie, généralement associée à la dysorthographie, troubles de l’apprentissage qui les empêchent d’apprendre la lecture et l’écriture comme tous les enfants de leur âge. C’est pour aider ces enfants dyslexiques à surmonter les troubles de l’apprentissage que le CLES (Centre libanais pour l’éducation spécialisée) a inauguré, mercredi dernier à Sodeco, le premier Centre pilote d’interprétation et de traitement des troubles d’apprentissage (CITTA), sous le haut patronage de Michel Moussa, ministre des Affaires sociales. Étaient notamment présents à l’inauguration, l’ambassadeur de Belgique Michel Czetwertinsky, le directeur des programmes à l’Unicef Ali Zein, le directeur général du ministère des Affaires sociales Nehmat Kannan et Raymond Debbané, qui a gracieusement prêté les locaux et participé à leur aménagement. Ce centre, placé sous la supervision de Mme Christiane Mertens, accueillera les enfants en situation d’échec scolaire ainsi que leurs parents, et établira un bilan à partir de renseignements d’ordre scolaire, orthophonique, psychomoteur, médical et pédagogique. De plus, l’équipe multidisciplinaire du CITTA aidera les enfants présentant des troubles d’apprentissage à rester dans les écoles en leur assurant une intégration dirigée et un soutien réel, en collaboration avec les écoles privées et publiques. Quant aux enfants en plus grande difficulté, ils seront momentanément orientés vers des structures spécialisées dans le but d’être mieux réintégrés dans l’enseignement ordinaire. Une initiative de taille pour aider les enfants empêtrés dans les difficultés scolaires à s’en sortir, alors que le CITTA entreprend ses premiers contacts avec les écoles privées et étudie avec le gouvernement et l’Unicef la possibilité de donner à tous les enfants du pays la chance de s’en sortir, eux aussi, de leurs difficultés d’apprentissage.
Ils lisent difficilement, trop difficilement, et déchiffrent avec une lenteur extrême des textes que les enfants de leur âge lisent en moins de deux. Quant à leurs dictées, elles sont tellement truffées de fautes que leurs enseignants en sont découragés. Des mots lus ou écrits de travers, des lettres manquantes, des majuscules oubliées, des apostrophes reliées au mot, mais aussi, une...