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Actualités - CHRONOLOGIE

Le culte d'Adon et d'Eshmoun

La manifestation la plus hardie et la plus étonnante du dieu El sur terre est le personnage d’Adon. Le mythe d’Adon est intimement lié aux mystères de la vie qui renaît de la mort. Ce dieu jeune et beau est tué par le mal, personnifié par un sanglier, et ramené à la vie trois jours plus tard par son amante Ashtart, symbole de l’eau vivifiante, puisque c’est grâce à ses pleurs que Adon ressuscite. Cet épisode se renouvelle chaque année au début du printemps. Cela prouve les liens étroits et indissociables de ce mythe avec le cycle agraire et celui des saisons, et bien sûr l’importance de l’eau, élément universel de vie. Cette croyance exportée par les Cananéens en Égypte donna naissance au mythe d’Osiris et d’Isis. La croyance, née à Byblos, en un dieu qui meurt et qui ressuscite et donc qui peut donner la vie et guérir les maladies, a vite fait de se répandre dans la région et atteint bien sûr Sidon, la première ville fondée par les Cananéens de Jbeil-Byblos. Là, Adon, qui veut dire seigneur, prend le nom d’Eshmoun. Plusieurs savants essayèrent d’expliquer la signification du nom de ce jeune dieu. L’explication la plus simple, et pourtant la plus logique, nous semble être que cette fonction du dieu de la vie reste la même que celle de Adon à Byblos; mais à Sidon on lui donne le nom de «nom» ou «eschm» en sémitique, qui veut dire dans l’absolu «nom du grand dieu El», mais en employant le diminutif familier Eshmoun, le suffixe «oun» voulant dire petit dans cette même langue. Ce dieu guérisseur lié à l’eau de source jouit très vite d’une grande popularité dans la région et naturellement les Phéniciens lui bâtirent à parti du VIIe siècle av. JC un temple sur une source aux vertus curatives, à quelques centaines de mêtres au nord de la ville de Sidon. Cette source s’appelait Ayn Ydlel. Très vite, ce petit temple s’agrandit et on y aménagea plusieurs bassins pour que des malades puissent venir s’y baigner, la renommée du dieu guérisseur dépassa les frontières. Les Perses et les Grecs après les Phéniciens agrandissent ce lieu de culte qui devint un lieu de pèlerinage même après l’apparition du christianisme. La spécialité de ce dieu était la guérison des enfants. C’est pour cela que l’on a trouvé au cours des différentes fouilles des statues en marbre grandeur nature représentant des enfants guéris par ses soins miraculeux. On peut considérer ce complexe culturel comme le premier établissement d’hydrothérapie.
La manifestation la plus hardie et la plus étonnante du dieu El sur terre est le personnage d’Adon. Le mythe d’Adon est intimement lié aux mystères de la vie qui renaît de la mort. Ce dieu jeune et beau est tué par le mal, personnifié par un sanglier, et ramené à la vie trois jours plus tard par son amante Ashtart, symbole de l’eau vivifiante, puisque c’est grâce à ses pleurs...