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Actualités - CHRONOLOGIE

Les particuliers, une proie de choix pour les virus informatiques

ILoveYou, qui a déjà infecté des millions d’ordinateurs dans le monde, trouve chez les particuliers, moins protégés et moins méfiants, un terrain idéal à sa propagation et ses dégâts. Si les entreprises et les institutions ont fait, pour beaucoup d’entre elles, les frais du virus, leur vigilance face à ce type de problème informatique leur a permis, dans la majeure partie des cas, de réagir vite et de limiter les dégâts. «Les usagers particuliers sont beaucoup moins méfiants», regrette Damase Tricart, chef de projet chez Symantec, le célèbre éditeur d’antivirus. «Ils font peu, voire jamais de sauvegarde de leurs fichiers et ont rarement un équipement antivirus à jour». Certes, l’envoi et la propagation de ILoveYou ne pouvait se faire que par l’intermédiaire de la messagerie Outlook, davantage utilisée par les entreprises que par les particuliers, qui lui préfèrent souvent Outlook Express. Mais n’importe quelle boîte aux lettres électronique peut le recevoir. «Si un particulier ouvre le message alors qu’il est sur un forum de discussions, il peut le propager à toutes les personnes présentes sur le forum», avertit Stéphane Pacalet, responsable commercial chez Panda Software. Une fenêtre s’affiche alors, demandant à l’internaute s’il veut ouvrir la fameuse «lettre d’amour» (love letter) associée au virus. Une réponse négative s’impose. «Avec ILoveYou, la perte des fichiers est immédiate et irrémédiable», rappelle-t-il. Pour un particulier, les fichiers concernés endommagés peuvent être la copie sur le disque dur de son site Internet personnel, une collection de musique ou tout autre document vidéo ou photo. Plusieurs mesures préventives doivent permettre d’éviter ce genre de désagréments. Sauvegarde et antivirus à jour «La première règle reste d’ouvrir le moins possible les pièces jointes aux courriers électroniques, même s’ils viennent de personnes que l’on connaît», conseille M. Pacalet. En effet, un correspondant peut être contaminé sans le savoir, et propager un virus sans même s’en rendre compte. Deuxième règle, avoir installé un bon antivirus sur sa machine. «Mais il ne faut pas s’en tenir là !», avertit François Paget, expert en virus chez Network Associates. «Le virus ILoveYou fera peut-être augmenter les ventes d’antivirus dans les jours qui viennent, mais si les gens ne procèdent pas à une mise à jour régulière du logiciel, c’est comme s’ils ne faisaient rien...» Pour être efficace, la mise à jour, parfois gratuite et souvent disponible sur Internet, doit être effectuée chaque semaine. «Il ne faut pas oublier, poursuit-il, qu’une quinzaine de nouveaux virus, certes pas tous aussi dangereux, apparaissent chaque jour». Tous les éditeurs ont déjà trouvé un «vaccin» à ILoveYou. «On trouve encore des utilisateurs qui nous demandent comment les débarrasser de Melissa, apparu il y a plus d’un an», rappelle M. Pacalet. La prudence voudrait enfin que chacun fasse des sauvegardes de ses fichiers les plus importants. Mais les spécialistes ne se font pas d’illusions. «Encore faudrait-il que les usagers sachent quoi sauvegarder et comment», souligne M. Paget. «Beaucoup n’arrivent déjà pas à circuler correctement dans leur explorateur de fichiers».
ILoveYou, qui a déjà infecté des millions d’ordinateurs dans le monde, trouve chez les particuliers, moins protégés et moins méfiants, un terrain idéal à sa propagation et ses dégâts. Si les entreprises et les institutions ont fait, pour beaucoup d’entre elles, les frais du virus, leur vigilance face à ce type de problème informatique leur a permis, dans la majeure partie des...