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Actualités - CHRONOLOGIE

Peinture - Tableau inconnu ou faux ? Test ADN pour un Gauguin

Un galeriste néo-zélandais qui affirme être en possession d’un tableau inconnu de Paul Gauguin, que ses détracteurs tiennent pour un faux, veut prouver son authenticité en le soumettant à un test ADN. Le marchand d’art Tony Martin va faire comparer les empreintes génétiques contenues dans quatre cheveux mêlés à la peinture et celles d’échantillons fournis par une arrière-petite-fille du peintre, a rapporté le Sunday Star-Times. Paul Gauguin a passé quelque temps en Nouvelle-Zélande en 1895 et il est donc possible qu’il soit l’auteur du tableau contesté : une embarcation maorie, l’ethnie indigène de Nouvelle-Zélande, sur fond de l’île de Rangitoto, dans le golfe de Hauraki d’Auckland. John Perry, qui a expertisé une exposition Gauguin en 1995 à Auckland, est persuadé que l’œuvre est un faux. «Elle porte l’empreinte de Karl Sim. Les faussaires, comme les artistes, ont leur propre style», soulignait cet expert en février lorsque le prétendu Gauguin a fait surface. Karl Sim, 77 ans, un faussaire déjà condamné, a pris pour nom Charles Goldie et usurpe ainsi celui d’un homonyme qui a réalisé vers 1900 de nombreux portraits de Maoris, très cotés en Nouvelle-Zélande. Copies presque parfaites Karl Sim a réalisé des copies presque parfaites de portraits de Charles Goldie en les signant de ce nom, estimant que puisque c’était aussi le sien, il ne risquait rien. Il a toutefois été poursuivi au début des années 80. Pour le négociant d’art d’Auckland Jonathan Grant, il ne fait également pas de doute que le tableau est un faux. «Vous n’avez qu’à le regarder. Il est on ne peut plus trompeur», a-t-il déclaré. «Même en l’absence de preuve scientifique, a-t-il dit, tout marchand d’art dirait la même chose juste en ouvrant les yeux». L’Institut Wildenstein de Paris, spécialiste de l’œuvre de Gauguin, a refusé d’examiner ce tableau. Tony Martin avait présenté en février ce tableau ainsi que quatre dessins et une sculpture dont il affirmait qu’il s’agissait d’œuvres du célèbre peintre français, mort ruiné en 1903 aux îles Marquises et dont les toiles, notamment celles réalisées à Tahiti, valent aujourd’hui des millions. Afin de prouver la paternité du tableau contesté par des tests ADN, Tony Martin a également contacté des descendants tahitiens et sud-américain du peintre. En effet, ce type d’analyse repose normalement sur des échantillons d’ancêtres maternels. Or Maria Gauguin, l’arrière-petite-fille qui vit à Copenhague, n’est pas issue de la lignée maternelle du peintre, selon le Times. «Même si les cheveux ne sont pas ceux de Gauguin, ça ne veut pas dire que l’œuvre n’est pas de lui. Les cheveux ont pu provenir de quelqu’un d’autre», dit Tony Martin. Il affirme que ses Gauguins peuvent être authentifiés grâce à l’amitié que le peintre aurait nouée avec un capitaine lors d’un séjour de dix jours en août 1895 à Auckland. Selon le marchand, les descendants du capitaine – qui voudraient garder l’anonymat – possèdent une lettre où l’aïeul explique à sa femme comment il a commandé à Gauguin une scène d’Auckland.
Un galeriste néo-zélandais qui affirme être en possession d’un tableau inconnu de Paul Gauguin, que ses détracteurs tiennent pour un faux, veut prouver son authenticité en le soumettant à un test ADN. Le marchand d’art Tony Martin va faire comparer les empreintes génétiques contenues dans quatre cheveux mêlés à la peinture et celles d’échantillons fournis par une...