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Actualités - CHRONOLOGIE

Les GI racontent la peur de leur vie face à el-Qaëda

«Nous pensions que nous allions tous mourir» : plusieurs soldats américains racontaient mercredi avoir été surpris par le nombre et la puissance de feu des hommes d’el-Qaëda qu’ils affrontent depuis samedi, dans un combat parfois rapproché, dans l’est de l’Afghanistan. Les commandants américains de l’opération Anaconda avaient estimé au départ à 150 ou 200 le nombre de combattants d’el-Qaëda retranchés dans les montagnes d’Arma, pensant qu’ils allaient fuir ou se rendre. Mais ces combattants, qui seraient pour la plupart tchétchènes, pakistanais et ouzbeks, ont engagé une bataille acharnée pour le contrôle de Sherkhankhel, une localité au sud de Gardez, capitale de la province du Paktia. Dès samedi, un soldat des forces spéciales américaines a été tué par un tir ennemi sur son véhicule. «Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’ils essaient de lutter contre nous, a déclaré le lieutenant-colonel Ron Corkran, commandant d’un bataillon d’infanterie américain. J’ai été très surpris par l’intensité (des tirs) que je voyais dans la vallée». Au moins 19 soldats de la 10th Mountain Division ont été blessés dans une attaque au mortier qui les a surpris samedi, au moment où ils se posaient juste au-dessus d’un bunker d’el-Qaëda près du village de Marzak, au sud de Sherkhankhel. «Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie, se souvient le sergent de première classe Thomas Abbott, blessé au bras droit par un éclat d’obus. Nous pensions que nous allions tous mourir». Abbott et ses compagnons ont été récupérés dimanche après plusieurs autres attaques au mortier, qui empêchaient l’arrivée de renforts. Des hélicoptères d’attaque AH-64 Apache ont été endommagés par des tirs de roquettes, et un pilote a été blessé. Dans l’intervalle, des troupes américaines de la 101st Airborne Division se sont déplacées vers les montagnes au nord et à l’est de Sherkhankhel pour tenter de couper la retraite des hommes d’el-Qaëda, pendant que des forces spéciales australiennes et américaines bloquaient les routes au sud. Des avions américains ont alors commencé à bombarder 24 heures sur 24. Appuyées par de nouveaux renforts, les troupes américaines se sont regroupées dimanche et ont lancé un nouvel assaut. Lundi, six autres soldats des forces spéciales arrivés à bord d’un hélicoptère sont morts dans une embuscade en essayant de secourir un de leurs camarades qui avait été capturé. Deux hélicoptères américains ont été endommagés par des tirs dans cette opération. Le soldat enlevé, qui était tombé d’un hélicoptère lors d’une précédente tentative d’atterrissage, a été retrouvé plus tard exécuté par ses ravisseurs. Progressant par des températures glaciales, à plus de 2 600 mètres, les troupes américaines ont livré les jours suivants des combats sporadiques contre el-Qaëda.
«Nous pensions que nous allions tous mourir» : plusieurs soldats américains racontaient mercredi avoir été surpris par le nombre et la puissance de feu des hommes d’el-Qaëda qu’ils affrontent depuis samedi, dans un combat parfois rapproché, dans l’est de l’Afghanistan. Les commandants américains de l’opération Anaconda avaient estimé au départ à 150 ou 200 le nombre de combattants d’el-Qaëda retranchés dans les montagnes d’Arma, pensant qu’ils allaient fuir ou se rendre. Mais ces combattants, qui seraient pour la plupart tchétchènes, pakistanais et ouzbeks, ont engagé une bataille acharnée pour le contrôle de Sherkhankhel, une localité au sud de Gardez, capitale de la province du Paktia. Dès samedi, un soldat des forces spéciales américaines a été tué par un tir ennemi sur son véhicule. «Je ne...