Actualités - OPINION
En gros plan Problèmes en tout genre
Par GOUX-PELLETAN JEAN-PIERRE, le 21 février 2002 à 00h00
Dans le domaine qui nous (vous) intéresse, le cinéma, la mondialisation a aussi ses effets pervers. La domination quasi exclusive du cinéma américain – qui s’étend partout – en est un exemple. Pourtant, quelques «éclaircies» permettent au public des États-Unis de voir des films venus «d’ailleurs». Le cinéma français, qui affiche désormais sa diversité (au lieu d’exception!) culturelle, réalise une percée mémorable avec Amélie Poulain (Amélie tout court pour ses innombrables amis!), le film de Jeunet étant bien placé pour les Oscars après les récentes nominations. Cependant, dans le sens opposé, il se passe des choses beaucoup moins encourageantes. Le film italien de Giuseppe Tornatore, Malèna, sort au Liban. Fort bien. Mais, dans toutes les salles où il passe (sauf erreur), la copie est en V.O., ce qui est parfait, avec bien sûr des sous-titres en arabe... et en anglais. Pourquoi seulement en anglais? Cela doit signifier que les copies en question ont été envoyées au Liban (via le Golfe?) soit d’Amérique soit d’Angleterre. Et à Beyrouth, on ne s’est pas donné la peine de sous-titrer en français ne serait-ce qu’une seule copie. Ce qui n’est d’ailleurs pas très malin au niveau du box-office. – Autre chose. Savez-vous que les décisions concernant les sorties (ou les non-sorties!) de films – dates, nombre de salles, etc,. sont prises en dehors du Liban? Et que les directives promotionnelles favorisent les médias de l’image au détriment de la presse! À l’exception, bien entendu, de la publicité locale, assurée par nos distributeurs – exploitants (heureusement!). Si l’on ajoute à ce bilan l’action si souvent négative de nos censeurs, on conviendra que la marchandise / film reçoit, au Liban, un traitement fort peu culturel. G.-P.
Dans le domaine qui nous (vous) intéresse, le cinéma, la mondialisation a aussi ses effets pervers. La domination quasi exclusive du cinéma américain – qui s’étend partout – en est un exemple. Pourtant, quelques «éclaircies» permettent au public des États-Unis de voir des films venus «d’ailleurs». Le cinéma français, qui affiche désormais sa diversité (au lieu d’exception!) culturelle, réalise une percée mémorable avec Amélie Poulain (Amélie tout court pour ses innombrables amis!), le film de Jeunet étant bien placé pour les Oscars après les récentes nominations. Cependant, dans le sens opposé, il se passe des choses beaucoup moins encourageantes. Le film italien de Giuseppe Tornatore, Malèna, sort au Liban. Fort bien. Mais, dans toutes les salles où il passe (sauf erreur), la copie est en V.O., ce...