Actualités - CHRONOLOGIES
Fort ralentissement - de la croissance au 4e trimestre
le 01 février 2001 à 00h00
L’économie américaine connaît un passage à vide qui contraste avec le rythme effréné de croissance ces dernières années, mais certains économistes pensent que la machine devrait repartir dans quelques mois aidée par la réduction des impôts et la baisse des taux d’intérêt. Sur les trois derniers mois l’an dernier, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été de seulement 1,4 % en rythme annuel, soit plus lentement que les 2,2 % entre juillet et septembre, a noté mercredi le département du Commerce. Malgré ce coup de frein en fin d’année, l’économie américaine a progressé de 5 % l’an dernier, après une croissance de 4,2 % en 1999 et 4,3 % l’année précédente. Depuis plusieurs semaines, les économistes comme la nouvelle Administration installée par le président George W. Bush répètent sans cesse que l’économie ralentit. Au-delà des statistiques brutes avec la chute des ventes de voitures, l’essoufflement de l’immobilier ou la baisse de la production industrielle, d’autres signes montrent la faiblesse actuelle de l’économie. Chaque jour, des entreprises américaines licencient sèchement du personnel mettant en avant le fléchissement des ventes et la nécessité de réduire leurs coûts. Autre signe du malaise ambiant, l’ampleur de la chute de la confiance des consommateurs en janvier n’avait pas été aussi forte depuis la dernière récession fin 1990-91. Les économistes ne sombrent toutefois pas dans le pessimisme. La chute de la confiance «ne suggère pas encore que l’économie est complètement à plat», a noté mardi Lynn Franco, économiste de l’institut de conjoncture Conference Board. «Nous ne pensons pas qu’une récession arrive et nous nous attendons à ce que la croissance reparte dans la deuxième moitié de 2001», a estimé Bruce Steinberg, chef économiste de Merrill Lynch. La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale (Fed) Alan Greenspan a prévenu que la croissance de l’économie était «proche de zéro», une prévision qui «pourrait bien être très optimiste», selon Mark Vitner, économiste de First Union. Le consommateur fait un peu figure de planche de salut. Moteur de la croissance depuis plusieurs années, la consommation des ménages devrait continuer à tirer l’économie dans les prochains mois et ceci d’autant plus que la Fed accompagnera la relance avec un assouplissement du coût du crédit. Bruce Steinberg prévoit d’autres baisses de taux d’intérêt dans les prochains mois. Le vaste plan de réduction d’impôt concocté par George W. Bush devrait également soutenir l’économie, en donnant plus de pouvoir d’achat aux ménages. De plus, le gouvernement va dépenser pour l’éducation ou pour la défense. Avec les deux tableaux, politique monétaire avec la baisse des taux et politique budgétaire avec la baisse d’impôts, l’économie américaine souscrit une assurance tous risques.
L’économie américaine connaît un passage à vide qui contraste avec le rythme effréné de croissance ces dernières années, mais certains économistes pensent que la machine devrait repartir dans quelques mois aidée par la réduction des impôts et la baisse des taux d’intérêt. Sur les trois derniers mois l’an dernier, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été de...
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