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Actualités - CHRONOLOGIE

La Grande Boucle retrouve le sourire

Parti dans l’incertitude, le Tour de France a retrouvé le sourire lundi sur la route reliant Challans (Vendée) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) le long de laquelle s’était massée, sous le soleil, la foule des grands jours. Par centaines de milliers les spectateurs, parfois découragés, la veille, par la pluie, étaient agglutinés tout au long du parcours de 176 km à travers prairies et champs de blé parsemés de villages médiévaux blottis autour de leurs clochers. Généralement venu en famille, ce public déchaîné, qui symbolise à lui seul la «magie du Tour», selon l’inévitable formule caractérisant la Grande Boucle, a montré qu’il veut à tout prix croire que cette 86e édition est bien celle du renouveau après un départ marqué par le doute lié aux affaires de dopage. «On voudrait bien que tout ça soit fini, le Tour c’est trop beau», clame un père de famille en ramassant sur la route les gadgets publicitaires lancés par la caravane précédant les coureurs. Les nombreuses banderolles «Vive le Tour» témoignent de cet engouement de la part d’un public qui reconnaît souvent ne pas se déplacer pour d’autres courses cyclistes. «Je crois qu’on va avoir un très beau Tour. C’est formidable», s’est exclamé la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, sur la ligne d’arrivée, après avoir suivi la fin de l’étape à bord de la voiture du directeur de la course, Jean-Marie Leblanc. Auspices favorables Celui-ci s’était déclaré «soulagé et heureux» en quittant Challans ajoutant que «nous partons sous de bien meilleurs auspices». Comme pour souligner sa confiance et son «amour» pour le Tour, Mme Buffet n’a pas évoqué la présence au sein du peloton de Richard Virenque, imposée par l’Union cycliste internationale et qu’elle avait qualifiée d’«un peu dommageable». Virenque, qui dans les campagnes, comme sur les boulevards de l’industrielle Saint-Nazaire, a pu constater que sa cote d’amour reste au plus haut dans le public. Celui dont la réintégration avec celle du directeur sportif de l’équipe espagnole Once, Manolo Saiz, a jeté un profond doute au départ du Puy-du-Fou, samedi, est apparu serein et détendu. «L’ambiance est au beau fixe. Richard est concentré et très motivé, plein d’espoir», a dit à l’AFP l’attaché de presse de l’équipe italienne Polti, Brigitte Vivier Bollé. Et si le quadruple vainqueur de la montagne attend les Alpes, les plus sceptiques au sein de la caravane estiment qu’elles pourraient encore plus cruellement que d’habitude jouer leur rôle de juge de paix pour tous ceux qui affirment ne plus avoir recours à des produits interdits. Pour l’heure, et pour souligner la décrispation ambiante, le président de la Fédération française de cyclisme, Daniel Baal, a estimé qu’«aujourd’hui, on a bien avancé». En écho à ce soulagement, les partenaires commerciaux de la course apparaissent rassurés. «Nous demeurons prudents, mais optimistes», a indiqué Daniel Isaac, responsable du sponsoring sportif au Crédit Lyonnais. La banque, qui est l’un des principaux partenaires du Tour, avait annoncé la semaine dernière qu’elle pourrait se désengager de la Grande Boucle l’an prochain en cas de nouveaux troubles.
Parti dans l’incertitude, le Tour de France a retrouvé le sourire lundi sur la route reliant Challans (Vendée) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) le long de laquelle s’était massée, sous le soleil, la foule des grands jours. Par centaines de milliers les spectateurs, parfois découragés, la veille, par la pluie, étaient agglutinés tout au long du parcours de 176 km à travers prairies...