Actualités - OPINION
TRIBUNE Une performance éblouissante pour quel public?
Par SÉJEAN Joseph, le 06 juillet 1999 à 00h00
Aïda, chef-d’œuvre fascinant. Aïda, joyau de l’opéra italien. J’eus l’heur de l’admirer dans un des cadres les plus somptueux, la citadelle de Byblos. Je dois l’avouer, je fus un peu choqué, de prime abord, de l’excès de recommandations affichées par les organisateurs jusque sur les billets d’entrée : «fermeture stricte des portes à 21h précises! Pas de cellulaire, pas de sortie avant le baisser de rideau». – Le public libanais est-il tellement en retard sur les usages pour mériter ces avertissements? Hélas, j’ai dû réaliser que, pour un certain nombre de spectateurs, l’essentiel était de ne pas manquer une manifestation mondaine hautement médiatisée, fût-elle un opéra, un match ou un défilé de mannequins. Pourquoi donc sacrifier ses habitudes : arriver à l’heure, faire taire le cellulaire, observer le silence pendant la musique? Pourquoi attendre la fin pour quitter bruyamment un spectacle subi avec ennui durant trois heures? Ces artistes venus d’Odessa se produire dans un site aussi pretigieux, que doivent-ils penser de tels spectateurs dépourvus de courtoisie et de sens artistique ?
Aïda, chef-d’œuvre fascinant. Aïda, joyau de l’opéra italien. J’eus l’heur de l’admirer dans un des cadres les plus somptueux, la citadelle de Byblos. Je dois l’avouer, je fus un peu choqué, de prime abord, de l’excès de recommandations affichées par les organisateurs jusque sur les billets d’entrée : «fermeture stricte des portes à 21h précises! Pas de cellulaire, pas...
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