Actualités - REPORTAGES
Assurances , particuliers et PME au rendez-vous
Par DAOUD Barbara, le 05 juillet 1999 à 00h00
Les banques se dirigent aujourd’hui vers des crédits personnalisés, que ce soit à l’attention des particuliers ou des entreprises. Mais le crédit ne se résume pas à un simple prêt d’argent : il fait partie intégrante d’autres produits bancaires, comme les cartes plastifiées ou d’assurance. L’assurance est devenue partie intégrante de la plus grande part des formules de crédit, à raison d’ailleurs. En effet, jusqu’au remboursement total du bien payé à crédit, la banque cherchera à se prémunir contre certains risques en exigeant une assurance sur ces biens (tous risques sur l’auto, incendie, catastrophes naturelles ou vie sur l’habitat...). Parfois, l’assurance est imposée auprès d’une compagnie d’assurances particulière. Lorsqu’elle ne porte pas sur un bien, c’est l’assurance sur la vie du débiteur qui est exigée par les créanciers (surtout dans le cas des prêts personnels). Par ailleurs, assurances et banques s’entremêlent de plus belle dans les plans d’épargne et d’épargne/crédit à caractère prévisionnel (plan vieillesse, plan pour l’avenir des enfants, plan d’épargne-logement...). Ces plans, de plus en plus nombreux sur le marché, offrent des opportunités d’accumulation de capital doublées d’une assurance en cas de décès et/ou d’incapacité partielle ou totale. Souvent, ils vous permettent aussi d’accéder au crédit bancaire à des taux préférentiels (Credex et Assas Baïti à la Byblos, Damanati à la BLOM ) dans des conditions avantageuses. Ces produits connaissent un succès fulgurant en Europe, mais n’enthousiasment malheureusement toujours pas les Libanais, peu prévenants de nature. Il n’empêche que le marché assiste de plus en plus à des participations croisées entre banques et compagnies d’assurances. Ainsi, la BLOM a pour société sœur la compagnie d’assurances AROPE et Byblos Bank, ADIR. Selon M. Aractingi, «le soutien d’une banque à une compagnie d’assurances est une preuve de la solidité de l’assureur. L’association BLOM-AROPE fait partie de la stratégie du groupe pour le développement de la bancassurance, marché dont l’avenir serait très prometteur. Ce rapprochement à l’origine du terme “bancassurance” est aussi avantageux pour le client débiteur qui bénéficie de taux d’assurance préférentiels, que pour la banque qui bénéficie d’économies d’échelle et joue la carte de la sécurité maximale». Informer avant tout Les banques les plus dynamiques en matière de prêts aux particuliers se font un point d’honneur de répondre aux questions des clients même les moins renseignés, de les familiariser avec le produit et de les réconforter quant à leur décision. Les équipes sont de mieux en mieux formées pour servir le client. Pour M. Aractingi comme pour M. Zouein, «il est indéniable que la formation du personnel soit un point crucial dans la stratégie concurrentielle d’une banque». Les grandes banques misent également actuellement sur le développement géographique de leur réseau pour se rapprocher des clients où qu’ils soient. La Byblos Bank est même en train de renforcer l’autonomie de décision au niveau des agences pour alléger les procédures et consolider les liens entre le client et son agence. L’information passe aussi par une bonne définition des produits. Par exemple, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir en poche une carte de paiement que nombreux de nos concitoyens persistent à vouloir appeler une carte de crédit. Pourtant, la plupart de ces cartes plastiques ne sont pas accréditives, mais simplement un moyen de paiement direct (le montant est immédiatement retiré de votre compte) ou différé (le retrait des factures du compte se fait une fois par mois). Une vraie carte de crédit permet les dépassements en compte jusqu’à un montant préfixé, sans nouvelle autorisation à chaque dépassement, et avec charge d’intérêts. Les rares cartes de ce type au Liban sont émises pour les clients les plus privilégiés à qui une ligne de crédit est accordée. En fait, les banques ne sont pas encore prêtes à généraliser les lignes de crédit à l’ensemble de leur clientèle. Les risques inhérents à ce type d’avance sont très importants et la structure des banques ne s’y prête, semble-t-il, pas encore. D’ici là, même les cartes les plus VIP ne pourront vous donner que ce que vous avez déjà en compte! Renouveau d’intérêt porté aux PME L’entreprise et le propriétaire continuent d’être confondus au Liban. C’est une des raisons pour lesquelles les grandes entreprises du pays accèdent généralement facilement au crédit bancaire. Ce n’est pas le cas pour les petites et moyennes entreprises à qui l’accès au financement bancaire est particulièrement épineux. En effet, les petites unités ne peuvent pas assurer les garanties substantielles exigées par les banques en contrepartie de petits crédits (de 5 000$ à 50 000$). Elles ne peuvent pas non plus assumer les taux d’intérêt particulièrement élevés exigés sur la monnaie nationale comme sur les devises, ni d’ailleurs présenter des comptes réguliers de leur activité. Pourtant, certaines banques cherchent aujourd’hui à exploiter ce segment de marché carrément abandonné par l’initiative privée et négligé par le secteur public. Quelques programmes louables de crédits spécifiques aux PME ont donc été élaborés, dont l’un par la Byblos Bank, et qui prend en compte les difficultés rencontrées par ces petites unités et leurs capacités limitées. De tels programmes sont d’autant plus efficaces et rentables que le banquier se trouve proche du client. Les banques qui souhaitent se développer sur les crédits aux petites entreprises et aux artisans, ainsi que sur celui des prêts aux particuliers, sont donc contraintes d’opérer une extension géographique de leur réseau d’agences pour atteindre leur but. Alors, besoin d’argent, envie de quelque chose, simple ambitieux, ou tout simplement prévenant? Petite enquête... et direction le banquier qui vous séduit le plus!
Les banques se dirigent aujourd’hui vers des crédits personnalisés, que ce soit à l’attention des particuliers ou des entreprises. Mais le crédit ne se résume pas à un simple prêt d’argent : il fait partie intégrante d’autres produits bancaires, comme les cartes plastifiées ou d’assurance. L’assurance est devenue partie intégrante de la plus grande part des formules de...
Les plus commentés
La famille d’un Libanais juif, enlevé en 1984, en appelle à Israël pour connaître son sort
« Tout ça en une journée de travail » : une photo de Morgan Ortagus tenant une roquette fait le buzz
Trump s'engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza