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Actualités - CHRONOLOGIE

BASKET-BALL - Euro-99 (messieurs) L'Italie , seize ans après

Seize ans après son premier titre, à Nantes, l’Italie a remporté pour la deuxième fois le championnat d’Europe masculin de basket-ball, en battant l’Espagne au terme d’un match d’une grande intensité défensive (64-56), samedi au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Un succès amplement mérité pour la Squadra Azzura, qui a constamment mené au score et a imposé son jeu plus varié, tout en neutralisant Alberto Herreros, le leader de l’attaque espagnole, auteur de dix points seulement. En fait, les Italiens avaient probablement fait le plus dur vendredi en demi-finale face à la Yougoslavie (71-62), championne du monde et d’Europe en titre. Ironie du sort, l’Italie avait déjà privé l’Espagne de la médaille d’or à Nantes, en 1983. Auparavant, la Yougoslavie a conquis la médaille de bronze, aux dépens de la France (74-62). Une bien maigre consolation pour les Yougoslaves, grand favoris du tournoi, mais très handicapés par l’absence de leur meneur de jeu numéro un Sasha Obradovic (rupture du tendon d’Achille) lors de la phase finale. Dès les premières minutes, les Espagnols commettaient de nombreuses fautes et subissaient le jeu rapide des Italiens. Herreros, la seule véritable arme offensive de cette équipe d’Espagne, était muselé par Carlton Myers et Andrea Meneghin. L’Italie variait mieux ses attaques et creusait l’écart (10-5, 6e ; 18-6, 10e; 24-9, 13e). Corrales, le dynamiteur La rentrée d’Ivan Corrales, le meneur de Badalone, dynamisait le jeu des Espagnols. Les Italiens, parfois pris de vitesse, concédaient de nombreux lancers francs (25 en première période). Deux ultimes lancers francs de Romero, après une faute inutile de Myers à la sirène, permettaient à l’Espagne de limiter son retard à huit points au repos (32-24). Les Espagnols s’écroulaient totalement en début de seconde période. Les Italiens, inefficaces à trois points jusqu’alors, réussissaient deux tirs primés grâce à Fucka et De Pol (40-26, 24e), puis exploitaient les flottements de la défense ibérique pour prendre le large (49-29, 29e; 52-33, 34e). Mais Corrales (15 points) entretenait l’espoir en lancant des raids dévastateurs dans la défense italienne et l’Espagne se montrait plus présente au rebond où Duenas (11 prises) et Reyes (9) effectuaient une ample moisson. Dans ce secteur du jeu, les Italiens se reposaient essentiellement sur Gregor Fucka (10), élu meilleur joueur de l’Euro. Deux lancers francs du meneur de Badalone ramenaient l’Espagne à six points (58-52) à une minute trente de la sirène. Mais les Espagnols gâchaient ensuite plusieurs ballons et l’Italie gérait parfaitement la fin de match. Quatre lancers francs de Myers mettaient les Italiens définitivement à l’abri (62-52 avec quarante-cinq secondes à jouer). Déclarations Lolo Sainz (entraîneur de l’Espagne) : «Cette médaille d’argent est très importante pour tout le basket-ball espagnol. C’est toujours triste de perdre une finale, mais aujourd’hui l’Italie était meilleure. Ce qui nous est arrivé est incroyable : nous avons rêvé du titre alors que nous avons failli ne pas passer le deuxième tour. Je n’ai pas d’explication claire et précise concernant notre début de match manqué. Peut-être que certains joueurs-clés étaient fatigués.» Alberto Herreros (joueur de l’Espagne – meilleur marqueur de l’Euro) : «Je suis très heureux de cette médaille d’argent. Si on nous avait dit cela avant le championnat d’Europe ! Je suis très satisfait sur un plan personnel, mais aussi sur le plan collectif. Nous avons réalisé une dernière partie d’Euro de première qualité.» Bogdan Tanjevic (entraîneur de l’Italie) : «Qu’est-ce que je peux dire dans un moment pareil ? Je suis évidemment très heureux. Nous avons très bien joué, tous ensemble, comme une équipe. Les joueurs ont fait preuve de beaucoup de cœur et d’esprit. Cette victoire va être très importante pour l’image du basket-ball en Italie. Nous avons réussi à bien nous préparer après le championnat d’Italie et à construire une véritable équipe.» Gregor Fucka (pivot de l’Italie – meilleur joueur de l’Euro) : «Cette année, je perds en Euroligue, et je gagne en finale du championnat d’Europe des nations et je suis meilleur joueur de l’Euro. Alors, bien sûr, je suis très content d’une telle conclusion. Notre entraîneur a su construire une véritable équipe. C’est cela qui a été à la base de notre succès». La presse italienne exulte après la victoire de la Squadra Azzura La presse sportive italienne était euphorique dimanche, au lendemain de la victoire de l’équipe italienne de basket-ball, sacrée champion d’Europe des nations de basket-ball masculin après sa victoire contre l’Espagne 64 à 56 samedi à Paris. «Magique Italie», titre en une Tuttosport, qui relève que, 16 ans après le premier titre italien remporté à Nantes, «la victoire une fois de plus est passée par la France». «De Nantes 83 à Paris 99, la voie royale du basket italien passe toujours par la France», écrit le journal dans un article intitulé : “Nous sommes les géants”. Le quotidien évoque «le crescendo enthousiasmant» du parcours de la Squadra Azzura, notamment la demi-finale remportée contre la Yougoslavie, championne du monde et d’Europe en titre, avant la finale «agitée» contre l’Espagne. L’équipe italienne «nous a donné quelques frissons, particulièrement dans les dernières et interminables minutes, quand les Espagnols sont revenus dangereusement». «Mais c’est peut-être mieux ainsi, parce qu’une médaille d’or conquise sans un brin de souffrance aurait semblé virtuelle. Il s’agit d’un vrai triomphe», écrit Tuttosport. «L’or est à nous», s’enthousiame La Gazzetta sportiva, en estimant que les Italiens ont donné «un show inoubliable» dans ce championnat, notamment avec «leur victoire historique sur la Yougoslavie». Pour la finale, «l’Espagne n’est jamais rentrée dans la partie», estime La Gazzetta sportiva. «Cela n’a pas été un match exaltant», écrit le journal, en saluant toutefois «la concentration et le grand travail défensif» de l’équipe italienne. «Géants d’Europe», titre pour sa part le Corriere dello Sport. «Jeudi, l’Italie a battu la Russie vice-championne du monde ; vendredi elle a surclassé la Yougoslavie championne du monde, et hier elle s’est amusée avec l’Espagne, n’ayant été mise en danger que dans les derniers moments du match», écrit le journal.
Seize ans après son premier titre, à Nantes, l’Italie a remporté pour la deuxième fois le championnat d’Europe masculin de basket-ball, en battant l’Espagne au terme d’un match d’une grande intensité défensive (64-56), samedi au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Un succès amplement mérité pour la Squadra Azzura, qui a constamment mené au score et a imposé son jeu plus varié,...