Actualités - CHRONOLOGIE
DOUANES - La grogne des exposants au Liban Un frein au développement
Par H. G., le 02 juillet 1999 à 00h00
Le ministre de l’Économie et de l’Industrie ainsi que son collègue de la culture se sont mobilisés pour lutter contre la dépression économique. Le premier a encouragé la production et les joint-ventures entre industriels libanais et étrangers. En outre, M. Nasser Saïdi ne perd pas une occasion pour vanter les mérites du pays du Cèdre à tous les investisseurs potentiels. Le ministre de la Culture M. Mohammed Youssef Beydoun, de son côté, a mis au point un programme de manifestations, dans le cadre de «Beyrouth capitale culturelle du Moyen-Orient», et a invité de nombreux artistes et exposants. Hélas, face à cet ensemble de mesures particulièrement judicieuses, il existe une quasi-impossibilité pour les entreprises étrangères d’importer sans rencontrer des difficultés de douane. Ainsi l’introduction de machines, de l’outillage ou encore de bijoux et d’objets d’art se heurte à nombre de difficultés avant d’être exposés à Beyrouth, une ville qui se voudrait être un centre de commerce international. Ainsi, un diplomate confiait dernièrement que son gouvernement avait fait don au ministère de la Culture d’un matériel coûteux qui avait été bloqué durant plus de quarante-cinq jours au port de Beyrouth, jusqu’à ce que l’ambassade concernée paie effectivement des droits de douane adéquats. Un industriel français, fier de sa joint-venture avec un de ses collègues libanais, s’est résigné à laisser se ralentir la production de son usine parce que la pièce de rechange d’une machine en panne est restée bloquée au port plusieurs semaines durant. Enfin il y a deux jours, quatorze exposants qui venaient participer au salon de la joaillerie, au Forum de Beyrouth, ont préféré repartir qui au Japon qui à Paris ou encore à Rome, jurant ne jamais remettre les pieds au Liban. Cette volte-face a été motivée par la décision des douaniers de leur faire verser une lourde taxe sur les bijoux présentés, les montants réclamés étant prohibitifs, alors que rien n’était encore vendu. Ainsi, l’un des exposants aurait dû verser un million de dollars pour un collier de perles qu’il n’aurait peut-être jamais vendu ! Ce dysfonctionnement des Douanes a pour cause une réglementation qui n’a jamais été réellement modernisée depuis le Mandat français et qui implique parfois, selon un fonctionnaire, une taxation très variable pour un même objet. Ainsi, la taxe douanière, sur une marchandise pourrait varier de 6 à 25 %. Ce règlement semble particulièrement mal adapté pour les expositions, pourtant fort nombreuses à Beyrouth. Le dernier exemple du Salon de la joaillerie illustre une triste réalité : les Douanes libanaises représentent une contre-publicité et un véritable frein à l’investissement étranger au Liban, et donc à son développement. À l’étranger, toutes les facilités sont données aux exposants, clients et amis. Plusieurs systèmes sont adaptés, soit par le biais d’un carnet d’entrée temporaire qui ne donne lieu ni à une caution bancaire, ni à un dépôt d’argent. Ailleurs encore, un simple forfait est versé avant le dédouanement des marchandisages qui sont exposées. Dans l’attente d’un système équitable de TVA et de la disparition des droits de douanes et du système obsolète des barrières douanières, cela pourrait donner quelques idées constructives à qui de droit.
Le ministre de l’Économie et de l’Industrie ainsi que son collègue de la culture se sont mobilisés pour lutter contre la dépression économique. Le premier a encouragé la production et les joint-ventures entre industriels libanais et étrangers. En outre, M. Nasser Saïdi ne perd pas une occasion pour vanter les mérites du pays du Cèdre à tous les investisseurs potentiels. Le ministre...
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