Actualités - CHRONOLOGIE
Les Alliés utilisent des bombes à fragmentation
le 29 avril 1999 à 00h00
Lorsque sept cousins de la famille Koxha ont découvert par terre un tube jaune attaché à un tissu à la forme d’un champignon, ils l’ont pris pour un jouet. Il s’agissait en fait d’une bombe à fragmentation qui a tué cinq d’entre eux et a grièvement blessé les deux autres, a expliqué Besnik Koxha, l’un des survivants. Les Koxha, des Albanais du village de Doganovic, à 55 km au sud de Pristina, font partie des dernières victimes des bombes à fragmentation lancées par les avions de l’Otan sur le Kosovo. Le directeur du principal hôpital du chef-lieu du Kosovo a affirmé que ses services ont soigné «entre 300 et 400 personnes» blessées par des bombes à fragmentation, depuis que les frappes aériennes de l’Otan ont commencé, le 24 mars dernier. «Mais ces bombes ont également fait beaucoup de morts», a affirmé Rade Grbic. Besnik Koxha, 14 ans, et son frère Ardijen, deux ans, ont été grièvement blessés, alors qu’ils ne se trouvaient qu’à vingt mètres de leurs cinq cousins qui jouaient avec l’engin au moment où il a explosé, a précisé Grbic. «J’ai travaillé dans cette région en crise pendant 15 ans et j’ai soigné beaucoup de gens, mais je n’avais jamais vu de blessures aussi horribles que celles provoquées par les bombes à fragmentation», a-t-il affirmé. Un responsable de l’Otan à Bruxelles a déclaré mercredi qu’«il existe deux sortes de bombes à fragmentation, les antimatériel et les antipersonnel : nous utilisons les premières». Si des civils se trouvent à proximité des matériels visés, il peuvent être touchés, a-t-il admis, sous couvert de l’anonymat. Ce type de bombes est utilisé contre les engins militaires, chars et véhicules de transports de troupes. «Elles ne sont pas faites pour tuer des bataillons, mais pour détruire le matériel des bataillons», selon le responsable de l’Otan, qui reconnaît cependant qu’elles peuvent faire des victimes.
Lorsque sept cousins de la famille Koxha ont découvert par terre un tube jaune attaché à un tissu à la forme d’un champignon, ils l’ont pris pour un jouet. Il s’agissait en fait d’une bombe à fragmentation qui a tué cinq d’entre eux et a grièvement blessé les deux autres, a expliqué Besnik Koxha, l’un des survivants. Les Koxha, des Albanais du village de Doganovic, à 55 km...
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