Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Embargo pétrolier et blocus maritime , mode d'emploi

Un embargo pétrolier, comme celui décidé par le sommet de l’Otan à Washington, ou un blocus maritime, nécessitent pour être respectés un dispositif militaire permanent dans la zone avec des moyens aériens de surveillance et maritimes de contrôle. Selon un officier supérieur de la Marine française, qui a déjà participé à ce type de mission, celle-ci ne peut être menée en dehors d’une résolution «ferme et précise» des Nations unies. Ces opérations d’interdiction et de contrôle sont «évidemment plus simples à mettre en œuvre», souligne ce capitaine de vaisseau, à l’entrée du golfe d’Aqaba ou du détroit d’Ormuz, que devant les côtes d’un pays comme la République fédérale de Yougoslavie (RFY) dont la façade maritime est formée par la province du Monténégro. Des avions de patrouille maritime à long rayon d’action doivent quadriller en permanence les approches maritimes de la zone contrôlée pour déterminer les trajets des bâtiments susceptibles de violer l’embargo ou le blocus, et les dénombrer. En mer, un premier rideau de bâtiments est chargé de «voir» les navires civils et un second rideau de les «arrêter». Quand il s’agit d’un pétrolier, la forme du bâtiment suffit à le repérer. Pour les autres, une inspection à bord est nécessaire. Le navire de guerre le plus proche interroge alors par VHF (radio) le navire, déjà identifié par son pavillon et son nom : «Qui êtes-vous? Où allez-vous? Que transportez-vous? Je suis mandaté par la résolution numéro tant de l’Onu de vous interdire de décharger votre cargaison dans tel pays». «Bien souvent, souligne cet officier, les armateurs, soucieux avant tout de ne pas perdre d’argent avec l’immobilisation de leur bâtiment, obtempèrent et font demi-tour». Si la cargaison du bâtiment doit être contrôlée, le capitaine du navire de guerre demande alors au cargo de ralentir, puis de stopper, pour permettre à une «équipe de visite» de monter à bord et de vérifier les papiers du bâtiment et la cargaison. En cas d’embargo partiel (armes, munitions, pétrole, pièces détachées), il faut vérifier que le bâtiment ne transporte pas du fret contrevenant à l’embargo. Sur un navire de guerre français, c’est le commissaire du bord (officier chargé de l’administration et de la comptabilité) qui dirige l’«équipe de visite», formée généralement de commandos de marine.
Un embargo pétrolier, comme celui décidé par le sommet de l’Otan à Washington, ou un blocus maritime, nécessitent pour être respectés un dispositif militaire permanent dans la zone avec des moyens aériens de surveillance et maritimes de contrôle. Selon un officier supérieur de la Marine française, qui a déjà participé à ce type de mission, celle-ci ne peut être menée en dehors...