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Actualités - CHRONOLOGIE

Tapis rouge et hélicoptères pour le sommet de l'Alliance

La capitale américaine, vidée de ses employés, était vendredi survolée par les hélicoptères, sillonnée par les forces de sécurité, les convois de limousines et des manifestants anti et pro-Otan. L’arrivée, pour le sommet de l’Otan et la commémoration du 50e anniversaire de la création de l’organisation, de 44 chefs d’État, 136 responsables gouvernementaux, 1 700 délégués, 3 200 journalistes a transformé en camp retranché une capitale pourtant habituée aux cortèges officiels. Il s’agit du plus grand rassemblement de dirigeants jamais organisé dans la capitale fédérale américaine, qui a mis les bouchées doubles pour dérouler dignement le tapis rouge. «Il y a plus d’un an que nous travaillons dessus» a indiqué Kim Rubey, une responsable du département d’État. Omniprésentes, les forces de sécurité, en moto, voiture, camion, bicyclette patrouillaient des rues étrangement vides sous un pâle soleil printanier mais pavoisées des trois drapeaux, ceux de l’Otan, des États-Unis et de la ville. Le bâtiment Ronald Reagan où se tient le sommet n’est accessible qu’avec des permis spéciaux délivrés par le Secret Service, et toute personne autorisée doit également se soumettre aux détecteurs de métaux et aux chiens renifleurs, assignés normalement au Congrès. Une unité d’élite des Rangers, surveillant normalement les parcs nationaux, a été également mise à contribution. Depuis jeudi soir et jusqu’à lundi, une partie du centre de la capitale, autour de la Maison- Blanche et du Ronald Reagan Building, a été totalement coupée à la circulation. Les congés ont été suspendus pour tous les policiers du district fédéral. Cinquante services de sécurité différents s’entraînent depuis sept mois. Camions de pompiers et ambulances sont également en alerte permanente dans les rues de Washington, pour arriver plus vite sur place en cas d’urgence. Pour éviter des va-et-vient, les quelque 90 000 fonctionnaires fédéraux qui travaillent dans ce quartier ont été mis en vacances d’office vendredi ou incités à prendre un jour de congé. Les écoles ont également été fermées, de même que la plupart des musées situés dans le quartier et la station de métro la plus proche du site de la réunion. La crise du Kosovo dominant le sommet, des manifestations de tous bords ont également été organisées. Des membres de la communauté albanaise ont manifesté leur soutien à l’action de l’Otan au Kosovo devant la Maison-Blanche, tandis que sur le Mall, la grande esplanade du centre de Washington, quelques dizaines de pacifistes et de manifestants antinucléaires protestaient contre les frappes en Yougoslavie. Jeudi soir, une centaine de manifestants arméniens et kurdes ont protesté devant l’ambassade de Turquie. Le cinquantième anniversaire de l’Otan, guerre du Kosovo oblige, a opté pour des cérémonies plus sobres que ce qui était initialement prévu. Pour les dîners, les robes longues et les smokings ont été supprimés en faveur de tenues de ville et les programmes musicaux ont abandonné les airs guillerets. Le survol de Washington par des avions a également été annulé. Le gouvernement américain a dépensé 15 millions de dollars pour l’organisation du sommet, à laquelle de grandes compagnies privées ont également contribué avec 8 millions de dollars de donations sous forme de voitures, produits et gadgets divers. La vente des souvenirs de l’Otan – Tee-shirts, drapeaux, boutons de manchette, timbres commémoratifs, bijoux – bat également son plein, non loin du stand où l’on vend des cravates et des Tee-shirts de Donald Duck.
La capitale américaine, vidée de ses employés, était vendredi survolée par les hélicoptères, sillonnée par les forces de sécurité, les convois de limousines et des manifestants anti et pro-Otan. L’arrivée, pour le sommet de l’Otan et la commémoration du 50e anniversaire de la création de l’organisation, de 44 chefs d’État, 136 responsables gouvernementaux, 1 700 délégués,...