Actualités - CHRONOLOGIE
Grèce Les missiles S-300 ont été acheminés en Crète
le 23 avril 1999 à 00h00
Les missiles sol-air russes S-300 commandés par Chypre à Moscou «ont été acheminés en Crète» conformément à l’accord intervenu entre Nicosie et Athènes, a indiqué jeudi le porte-parole adjoint du gouvernement grec, Nikos Athanassakis. Ankara a tout de suite exprimé sa réaction en déclarant «inadmissible» le déploiement de ces engins à longue portée. «Le transfert a été fait», a déclaré M. Athanassakis, se refusant à tout autre détail notamment sur le lieu et la date du déploiement prévu de ces armes en Crète. Le ministère grec de la Défense avait indiqué mercredi que des «parties» de ces missiles étaient arrivés en Crète et que leur acheminement se poursuivait. Ces missiles sol-air de longue portée (150 km) devaient initialement être installés à Chypre, mais devant l’hostilité des pays occidentaux et surtout de la Turquie, la République de Chypre et la Grèce avaient décidé en décembre dernier de les positionner en Crète. M. Athanassakis a ajouté qu’il «ne démentait pas» les articles parus dans la presse à ce sujet jeudi. Selon le quotidien Ta Néa (socialiste), ces systèmes de missiles sont en cours d’assemblage sur l’île, où ils ont été transportés via la mer de Norvège et Gibraltar, pour éviter leur passage par le Bosphore, le long des côtes turques. Nicosie avait commandé ces missiles, qu’elle qualifie de «défensifs», afin de parer à toute menace venant de la Turquie. Mais les pays occidentaux avaient critiqué cette initiative, estimant qu’elle «ajoutait à la tension». La décision d’un déploiement en Crète, au lieu de Chypre, n’avait pas désamorcé la colère des autorités d’Ankara, pour qui la présence de missiles dirigés vers la Turquie, à proximité de ses côtes, constitue une marque d’hostilité avérée. Le nombre de missiles achetés et le montant du contrat, conclu en janvier 1997, n’ont jamais été communiqués officiellement. Selon un expert occidental interrogé à Nicosie, le contrat porterait sur deux batteries de quatre fois quatre missiles, soit 32 unités. La presse chypriote a fait état de deux batteries de missiles, soit entre 24 et 36. L’ensemble représenterait un coût de 227 millions de dollars, selon un haut responsable chypriote ayant requis l’anonymat. La Turquie a réitéré jeudi sa position selon laquelle elle juge «inadmissible» le déploiement en Crète des missiles russes S-300. «Notre position reste inchangée», a déclaré un responsable gouvernemental qui a requis l’anonymat. «Nous refusons absolument l’introduction de nouveaux éléments susceptibles d’accroître la tension dans les relations turco-grecques, qui sont déjà compliquées», a ajouté ce responsable sans autre précision. Fin décembre, le chef de la diplomatie turque, Ismail Cem, avait jugé «inadmissible» le déploiement en Crète de ces missiles, affirmant qu’il «aggraverait la tension déjà existante entre la Turquie et la Grèce en mer Égée».
Les missiles sol-air russes S-300 commandés par Chypre à Moscou «ont été acheminés en Crète» conformément à l’accord intervenu entre Nicosie et Athènes, a indiqué jeudi le porte-parole adjoint du gouvernement grec, Nikos Athanassakis. Ankara a tout de suite exprimé sa réaction en déclarant «inadmissible» le déploiement de ces engins à longue portée. «Le transfert a été...
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