Actualités - REPORTAGES
La physionomie des marchés Beyrouth : calme et stabilité
le 23 avril 1999 à 00h00
Un calme plat a régné encore hier sur le marché des changes de Beyrouth en l’absence d’intérêt à l’offre et à la demande du dollar dont la tendance est restée déterminée par l’action de la Banque du Liban (BDL). En maintenant ainsi ses deux taux d’intervention entre 1 502,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, celle-ci est parvenue à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre. De leur côté, les établissements de crédit ont continué de négocier le dollar au point supérieur d’intervention de la BDL et souvent en dehors d’elle grâce à la présence d’une contrepartie valable à l’offre à ce niveau. Il a, en effet, fluctué toute la journée d’hier entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, dans un volume d’affaires très mince estimé à quelque six millions de dollars, en grande partie échangés par les banques de la place à 1 514,00 LL à l’achat et à la vente, indique-t-on dans les milieux cambistes. Dollar moins unanime à la hausse à l’étranger À l’étranger, le dollar a évolué dans des marges étroites face aux principales devises, et a été ferme face à l’euro, hier, sur les marchés des changes internationaux, alors que la perspective d’une intervention armée sur le terrain en Yougoslavie se précise et que Wall Street ne cesse de progresser. La monnaie européenne était tombée dans le courant de l’après-midi d’hier à 1,0564 dollar, au plus bas depuis son lancement le 1er janvier. Elle s’est ensuite ressaisie pour s’échanger au-dessus du seuil de 1,06 dollar sur des ajustements de position, le billet vert ayant fini par céder à quelques prises de bénéfices. De fait, les opérateurs ont été passagèrement sensibilisés hier à une déclaration de la Maison-Blanche selon laquelle le président américain Bill Clinton et le Premier ministre britannique Tony Blair ont approuvé la décision de l’Otan de mettre à jour des plans sur un éventuel déploiement de troupes au sol de Kosovo. Une telle perspective a donc rendu nerveux des investisseurs déjà particulièrement pessimistes vis-à-vis des répercussions de la crise des Balkans sur les économies européennes. Cela d’autant que le chef du gouvernement italien, Massimo D’Alema, affirmait hier pour la première fois que cette crise avait entraîné une baisse de la consommation dans son pays et que, sans franche reprise au deuxième semestre, l’Italie ne serait pas en mesure d’enregistrer cette année une croissance de 1,4% comme en 1998. L’euro était pourtant monté brièvement dans la matinée en Europe au-dessus de 1,0650 dollar grâce à des déclarations du ministre français des Finances, Dominique Strauss-Kahn, affirmant qu’une nouvelle chute de la monnaie unique européenne face au dollar n’était pas souhaitable. De son côté, le dollar a été soutenu par une nouvelle hausse de Wall Street hier, après avoir clôturé la veille sur un nouveau record. Il a également bénéficié face au yen d’informations de presse affirmant que les ministres des Finances et les gouverneurs de banques centrales du groupe des Sept devraient entériner la parité actuelle du yen face au dollar autour de 120 yens pour un dollar, lors de leur prochaine réunion à Washington. Quant au sterling, il a été soutenu hier par les derniers chiffres sur les ventes de détail britanniques un peu meilleurs que prévu qui, conjugués à la forte progression des revenus, pourraient pousser la Banque d’Angleterre à cesser de baisser les taux d’intérêt. Compte tenu de tous ces facteurs, le dollar s’est montré irrégulier face aux autres grandes devises sous l’effet de quelques ventes bénéficiaires, se négociant à New York comme suit : – 1,0610 pour un euro, comme la veille – 1,6145 pour un sterling contre 1,6065 – 1,8435 DM, comme la veille – 6,1825 FF contre 6,1805 – 1,5080 FS contre 1,5075 – 1825,00 lires contre 1824,85 – 119,50 yens contre 119,75. Bourse de Beyrouth : c’est le statu quo Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth n’a pas bougé hier, grâce à la stabilité de toutes les valeurs cotées, notamment les actions de Solidere et des banques. Toutefois, on a relevé une application hors-Bourse portant sur 60 000 actions de la Bank of Beirut à 7 7/16 dollars, soit à un cours légèrement inférieur aux 7 9/16 dollars sur le marché officiel. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées s’est maintenu à 78,32 points ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires à 189,37 points. Cette évolution s’est produite dans un marché étoffé par l’application effectuée sur les titres de la Bank of Beirut, avec des échanges portant au total sur 72 256 actions d’une valeur globale de 560 672 dollars. Wall Street : nouveau record Wall Street a accentué son mouvement ascensionnel entamé au début de la semaine, battant tous ses précédents records historiques de hausse, à la faveur de l’excitation suscitée par les résultats d’IBM et d’autres grandes sociétés du secteur de la haute technologie qui ont poussé l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles à un nouveau plus haut record et ont permis aux technologiques à renforcer leurs gains de la veille. Les valeurs de croissance ont également bénéficié de ce climat euphorique, reprenant le rôle de meneuses hier, indique-t-on dans les salles de marché. Certes, une nouvelle série de solides résultats d’entreprises ont donné une tonalité positive à Wall Street, et le Dow a rebondi donc d’un plus bas à 10 580,05 points à plus de 10 750,00 points, avant d’afficher en préclôture 10 736,06 points, en nouvelle et forte hausse de 154,64 points sur la veille. Rebond des technologiques en Europe Les marchés européens ont terminé en nette hausse jeudi, soutenus par le redressement des valeurs technologiques, mais le projet de fusion de Deutsche Telekom et de Telecom Italia n’a pas suscité l’enthousiasme. Les marchés européens ont fait bonne figure, encouragés par le nouveau record battu mercredi à Wall Street, les résultats meilleurs que prévu des sociétés – européennes ou américaines – et, dans l’après-midi, l’ouverture en hausse du Dow Jones. Les secteurs de la technologie, des médias et des banques ont été les mieux orientés alors que celui des télécoms n’a pas profité du projet de fusion de Deutsche Telekom et de Telecom Italia, qui entendent créer un mastodonte pesant 177 milliards de dollars en Bourse. Deutsche Telekom a perdu 2 % à Francfort. Depuis le milieu de la semaine dernière, lorsque les rumeurs de fusion avaient surgi, le titre a cédé au total 14,6 %. Telecom Italia a pour sa part abandonné 0,73 % à Milan. «Le marché ne pense pas que les deux anciens monopoles parviendront à mettre sur pied une nouvelle organisation efficace», a expliqué Martin Gilles (West LB à Düsseldorf). Olivetti, à l’origine d’une OPA hostile sur Telecom Italia, a par contre progressé de 2,54 %. Le secteur des télécommunications a également souffert d’une réduction de leur pondération dans le portefeuille des gérants, qui lui avaient récemment préféré les valeurs cycliques (chimiques, matérieux de base et énergie). Au niveau paneuropéen, l’Eurotop 300 a terminé en hausse de 1,2 % et l’Euro STOXX 50 des blue chips en progression de 0,9 %. Les technologiques ont redressé la tête à la publication de résultats solides et à l’annonce de perspectives encourageantes. «Les nerfs se sont un peu calmés au vu des résultats», a commenté un analyste du secteur de BT Alex Brown. Le bond en avant de 3,3 % effectué mercredi par le Nasdaq, les résultats meilleurs que prévu d’IBM et les bénéfices annoncés par Nokia, Cap Gemini, Dassault Systems et Philips ont jeté les bases de l’avance de ce secteur. Nokia a fini en hausse de 3,9 %, Cap Gemini de 3,8 %, Dassault Systems de 7,48 % et Philips de 4,5 % après avoir touché en séance un plus haut de douze mois. Tokyo : clôture en forte hausse La Bourse de Tokyo a terminé jeudi en hausse de 1,0 %, les opérateurs rachetant les valeurs de haute technologie dont ils s’étaient débarrassés les jours précédents en réaction à la chute du Nasdaq. L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 170,86 points pour clôturer à 16 665,88 points. L’indice élargi Topix a progressé de 2,68 points à 1 314,44 points. Le volume des échanges s’est contracté, à 474 millions d’actions contre 492,4 millions d’actions la veille. Une vague d’achats a eu lieu peu avant la clôture, notamment de la part des fonds d’investissements, a indiqué Mayumi Araki, de Daiwa Securities Co. Ltd.
Un calme plat a régné encore hier sur le marché des changes de Beyrouth en l’absence d’intérêt à l’offre et à la demande du dollar dont la tendance est restée déterminée par l’action de la Banque du Liban (BDL). En maintenant ainsi ses deux taux d’intervention entre 1 502,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, celle-ci est parvenue à le faire clôturer au taux moyen...
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