Actualités - OPINION
En gros plan Critique américaine et cinéma français
Par G.P., le 23 avril 1999 à 00h00
On peut lire dans Le Monde du 8 avril dernier les informations suivantes: «La semaine du cinéma français à New York (du 12 au 21 mars) a pratiquement fait salle comble à chaque séance... Il y a aussi – très couru – le Festival du cinéma français à Seattle». Des nouvelles qui ont l’air très positives, mais qui ne doivent pas faire illusion. – Et d’abord, quelques précisions importantes. Aux États-Unis comme ailleurs – en France, par exemple –, s’agissant de cinéma, il y a critique et critique: il ne faut pas confondre la promotion «complaisance/ business» (publications professionnelles, stations radio, chaînes télé, etc.) qui encense pratiquement tous les films (One of the Year’s Ten Best y revient comme un leitmotiv), et les rubriques «cinéma» des revues et journaux considérés comme sérieux: Film Comment, The Village Voice, Esquire, Time, Newsweek, etc. et les grands quotidiens du pays. Cette critique – évidemment la seule valable – fait un travail qui est loin d’être facile, surtout en ce qui concerne le cinéma... français. Voilà qui peut apparaître comme surprenant, mais les journalistes en question accordent au «French Cinema», dans leurs articles, un espace «démesuré» par rapport à la part de marché (minime) des films français. Pourquoi? Parce que, selon eux, le cinéma français a «une tradition de qualité», parce que, «hors le cinéma américain, il n’y a aucune autre industrie cinématographique», parce que, encore, se manifeste «une véritable renaissance du cinéma de L’Hexagone». Tout cela est flatteur. – L’ennui, c’est que ce cinéma français est considéré comme «chic», que son impact reste forcément limité (malgré un effet de mode réel). D’ailleurs, 60% des Américains qui vont voir des films étrangers habitent Manhattan (cf. Woody Allen!). D’où la conclusion du Monde: «Quelles que soient ses qualités, le cinéma français ne s’adresse (aux USA) qu’à une minorité de privilégiés qui, en vase clos, peuvent prendre la mesure de ce qu’est le cinéma hors de leurs frontières». À méditer.
On peut lire dans Le Monde du 8 avril dernier les informations suivantes: «La semaine du cinéma français à New York (du 12 au 21 mars) a pratiquement fait salle comble à chaque séance... Il y a aussi – très couru – le Festival du cinéma français à Seattle». Des nouvelles qui ont l’air très positives, mais qui ne doivent pas faire illusion. – Et d’abord, quelques précisions...
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