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Actualités - CHRONOLOGIE

Cinéma - Un film qui traîne en longueur Depardieu-Balzac en Chine

Gérard Depardieu, venu présenter «Balzac» en avant-première mondiale à Pékin, a reçu un accueil triomphal mais le téléfilm de Josée Dayan, qui traîne un peu en longueur, n’a pas été à la hauteur de l’enthousiasme du public. L’acteur, précédé de Carole Bouquet, a fait une entrée digne du Festival de Cannes dans le grand amphithéâtre de l’Université des langues étrangères de Pékin, accueilli par un millier d’étudiants déchaînés par l’une des très rares apparitions de vedettes occidentales en Chine. «Bienvenue en Chine» hurlaient les étudiants francophones au couple d’acteurs visiblement surpris de l’accueil. Répondant aux questions des étudiants, Gérard Depardieu, rappelant qu’il n’était «pas beaucoup allé à l’école», s’est dit «très ému» de présenter «Balzac dans une université». Interrogé sur la place du cinéma américain dans le monde, il a appelé les cinéastes européens comme chinois à «résister» à l’influence de Hollywood, «qui cherche à occuper le marché mondial du cinéma». «Notre culture vaut la leur», a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle avant d’assister à la projection de «Balzac», clou d’un colloque organisé à Pékin, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du romancier. Dialogue comique Le téléfilm en deux parties, d’environ quatre heures au total, retrace la vie d’Honoré de Balzac (1799-1850) depuis sa rencontre, en 1822, avec Mme de Berny (Virna Lisi) qui le soutient financièrement et le lance dans le monde des lettres, jusqu’à sa mort entre les mains de Mme Hanska (Fanny Ardant) la belle Polonaise. Malgré un dialogue parfois comique et apprécié des étudiants chinois, le film traîne en longueur, surtout dans sa deuxième partie. Le scénario présente Balzac par le petit bout de la lorgnette (ses amours, ses problèmes d’argent, ses malheurs en affaires, sa folie des grandeurs...) et en oublie presque l’écrivain, au point que les noms des œuvres et des principaux personnages balzaciens sont mentionnés in extremis à la fin du film comme par rattrapage. Depardieu rend justice au personnage poignant de Balzac, malheureux entre une mère (Jeanne Moreau) qui ne l’aime pas et une Mme Anska qui avoue qu’elle admire plus l’écrivain que l’homme, qu’elle consent finalement à épouser juste avant sa mort. L’acteur a d’ailleurs avoué qu’il n’avait pas été «très compliqué» pour lui de se glisser dans la peau du géant des lettres, évoquant «sa masse de travail contre les critiques et toute une société» et saluant «ce premier homme qui sait écrire pour les femmes». «Balzac» a été présenté en avant-première en Chine en forme de remerciement à la télévision centrale de Chine (CCTV) pour l’achat des quatre épisodes du «Comte de Monte Cristo», un autre téléfilm joué par Depardieu. Gérard Depardieu a profité de son passage à Pékin pour prendre contact avec «beaucoup de partenaires éventuels» dans l’espoir de tourner, en Chine, un téléfilm historique dont le sujet reste à déterminer.
Gérard Depardieu, venu présenter «Balzac» en avant-première mondiale à Pékin, a reçu un accueil triomphal mais le téléfilm de Josée Dayan, qui traîne un peu en longueur, n’a pas été à la hauteur de l’enthousiasme du public. L’acteur, précédé de Carole Bouquet, a fait une entrée digne du Festival de Cannes dans le grand amphithéâtre de l’Université des langues...