Actualités - CHRONOLOGIE
Helmut Kohl reçoit son ami Boris en pleine campagne électorale
le 08 juin 1998 à 00h00
Helmut Kohl reçoit aujourd’hui et mardi à Bonn le président russe Boris Eltsine, une visite qui permet au chancelier allemand, en campagne pour une difficile réélection, de se poser en acteur de poids dans les affaires du monde. La crise financière russe est l’un des grands thèmes des entretiens, mais Boris Eltsine sera déçu s’il attend une aide bilatérale de son «ami» Helmut Kohl: de source gouvernementale à Bonn, on souligne qu’un soutien allemand ne se traduira qu’à travers le Fonds monétaire international (FMI) Cependant, on ajoute que «l’Allemagne est un membre non sans importance» du FMI. Cela peut faire d’elle un avocat influent, vu le soutien constant et maintes fois réaffirmé d’Helmut Kohl au chef de l’Etat russe et à sa politique de réformes. Boris Eltsine fera un crochet remarqué dans son programme en prenant son petit déjeuner mardi avec le challenger social-démocrate SPD du chancelier, Gerhard Schroeder, grand favori des sondages pour succéder à Helmut Kohl à l’issue des élections générales du 27 septembre. D’après les services de M. Schroeder à Hanovre, les deux hommes ne se sont jusqu’à présent rencontrés qu’une seule fois, il y a quelques années en Russie, où M. Schroeder, chef du gouvernement régional de Basse-Saxe, accompagnait une délégation économique. Même si Helmut Kohl sait qu’il ne sera pas sauvé par sa stature internationale, le chômage préoccupant beaucoup plus ses électeurs que les grandes manœuvres diplomatiques, il aura réussi à faire venir en Allemagne en moins de trois semaines le président américain Bill Clinton, mi-mai à Berlin, puis le chef de Kremlin. Et le sommet franco-allemand d’Avignon lui avait permis, début mai, de se monter à tu et à toi avec le président français Jacques Chirac. Le «trésor de guerre» Reste à voir si le chef de l’Etat russe va suivre le même scénario que ses homologues américain et français et couvrir le chancelier d’éloges, une manière de voter pour lui. Le sommet de Bonn est la première des consultations gouvernementales régulières russo-allemandes convenues entre les deux dirigeants. Il doit ouvrir le début d’un «nouveau chapitre dans les relations des deux pays», ont souligné MM. Eltsine et Kohl. Les deux dirigeants aborderont le thème ultra-sensible du «trésor de guerre», œuvres d’art emportées d’Allemagne par l’armée soviétique après la Seconde Guerre mondiale et dont Bonn réclame la restitution. On plaide la compréhension, de source gouvernementale allemande, pour la situation dans laquelle se trouve M. Eltsine, qui a opposé en vain son veto au vote de la Douma (chambre basse du Parlement russe) ayant nationalisé ces trésors. Au menu également, les relations de la Russie avec l’OTAN et l’Union européenne mais aussi avec l’Ukraine, et la crise au Kosovo. Selon le porte-parole du gouvernement allemand, Otto Hauser, cette première consultation régulière est la «marque de la normalité» des relations entre les deux pays. Il a relevé que l’Allemagne menait déjà ce type de rencontres avec la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et la Pologne. (AFP)
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