Les Américains dominent le dernier classement des 1.000 premières entreprises industrielles publié par le magazine «IndustryWeek», à l’image de General Motors qui en occupe la première place pour la troisième année consécutive. L’autre grand constructeur automobile américain, Ford, et le géant pétrolier Exxon complètent le tiercé de tête de cette troisième édition du classement mondial compilé par «IndustryWeek», «Dun & Bradstreet» et «Moody’s Investor Service». La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Royal Dutch/Shell Group se classe quatrième et le constructeur automobile japonais Toyota cinquième. Les entreprises américaines occupent six des dix premières places du classement 1997 par chiffre d’affaires, qui sera publié dans le numéro du 8 juin du magazine et sur son site Web: http://www.industryweek.com. Les entreprises industrielles américaines ont au total généré pour plus de 3.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’année dernière, près du double du pays suivant, avec une croissance moyenne de 8,6%. Ce dernier chiffre est à comparer à des croissances de 7,5% en moyenne pour le chiffre d’affaires des manufacturiers japonais, de 6,5% pour les français et de 2,3% pour les britanniques. Les Pays-Bas se distinguent avec une croissance moyenne de 18%, la meilleure performance pour un pays comptant au moins 15 entreprises dans le classement. GM et Ford étaient déjà respectivement premier et deuxième au classement de l’année dernière, alors qu’Exxon et Royal Dutch/Shell ont interverti leurs places. Toyota a avancé de la dixième à la cinquième place avec un coup de chapeau d’IndustryWeek pour avoir accru ses investissements et sa production en Amérique du Nord. Six notes parfaites Plus que la crise asiatique, ce sont des fusions, acquisitions et «spin-offs» (séparations de filiales) qui ont le plus contribué aux mouvements au sein du classement, observe IndustryWeek. Le constructeur informatique Compaq, par exemple, a vu son chiffre d’affaires annuel augmenter de 26%, passant de 18,1 milliards à 24,6 milliards de dollars, grâce en partie à l’acquisition de Tandem en juin 1997. La firme de Houston monte ainsi du 77e rang au 58e. A l’inverse, PepsiCo rétrograde de la 43e à la 69e place après s’être séparé l’an dernier de ses restaurants Pizza Hut, Taco Bell et Kentucky Fried Chicken, regroupés au sein de Tricon Global Restaurants Inc. La crise asiatique a été la plus ressentie sur place. La dépréciation du won sud-coréen a ainsi durement frappé les conglomérats (chaebols) de ce pays. La chute des monnaies asiatiques n’a pas épargné les entreprises américaines, à l’instar d’Eastman Kodak qui a vu son chiffre d’affaires baisser de 16,2 milliards de dollars en 1996 à 14,5 milliards l’an dernier en raison du dollar fort notamment. Le fabricant de films photographiques recule ainsi de la 89e à la 95e place du classement. Reconnaissant que leurs performances ne peuvent être jugées sur le seul critère du chiffre d’affaires, le magazine distingue aussi les entreprises industrielles en fonction de leurs marges bénéficiaires et de la croissance de leurs résultats. Des 938 firmes sur lesquelles on dispose de données complètes, six seulement ont eu une note parfaite: 100% ou plus de croissance du chiffre d’affaires, 200% ou plus de croissance des bénéfices et des marges bénéficiaires d’au moins six pour cent. Il s’agit du groupe minier britannique RJB Mining Plc, par ailleurs 824e au classement par chiffre d’affaires; de l’américain Cisco Systems Inc (283), numéro un mondial des routeurs de télécommunications; du leader mondial des logiciels Microsoft Corp (149); du géant des semi-conducteurs Intel Corp (55); de l’avionneur américain Gulfstream Aerospace Corp (817) et du constructeur automobile malaisien Perusahaan Otomobil Nasional Bhd (925). (Reuters)