Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz a affirmé que son pays était prêt à se réconcilier avec les pays arabes «sans exception», dans une interview au service arabe de Radio Monte-Carlo. «Notre main est tendue et notre esprit est ouvert à tout dialogue pour parvenir à une entente avec les frères arabes sans exception», a déclaré M. Aziz, en réponse à une question sur l’avenir des relations entre Bagdad et ses voisins arabes du Golfe. Il a estimé, à ce propos, qu’une solution au problème des disparus koweitiens ne pouvait être résolu «sans l’établissement d’une coopération» entre l’Irak et le Koweit. Le Koweit, avec l’Arabie Séoudite, demeure hostile à toute normalisation avec l’Irak, près de huit ans après son invasion par l’armée irakienne. Les autorités koweitiennes accusent l’Irak de continuer à détenir quelque 600 de ses ressortissants et de citoyens arabes qui résidaient au Koweit avant 1990, mais Bagdad affirme ne détenir aucun prisonnier de la guerre du Golfe. «Nous reconnaissons le Koweit comme Etat, nous acceptons les frontières qui ont été imposées (par l’ONU) et nous n’avons plus de visées sur ce pays pour utiliser le problème des prisonniers comme moyen de pression», a assuré M. Aziz. A propos des relations entre Bagdad et les Nations Unies, M. Aziz a estimé qu’il était «important que l’ONU évalue de manière objective ce qui a été réalisé» dans le domaine du désarmement irakien. L’Irak réclame une levée de l’embargo le frappant depuis 1990, estimant avoir rempli les conditions pour cela, à savoir l’élimination de ses armes de destruction massive. M. Aziz a accusé la Commission spéciale de l’ONU chargée du désarmement (UNSCOM) d’«élargir ses exigences» de l’Irak, affirmant que ces exigences «n’avaient rien à voir avec le désarmement». (AFP)