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Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou réclame la fin des inspections sur le nucléaire

La Russie a demandé au Conseil de Sécurité de déclarer que l’Irak ne possédait pas d’armes nucléaires, au moment où Bagdad accroît sa pression pour obtenir une levée des sanctions. Cette décision serait le premier pas vers une levée de l’embargo qui frappe l’Irak depuis sept ans. Bagdad réclame à nouveau cette levée avec insistance à la veille d’une revue des sanctions lundi par le Conseil de Sécurité. La Russie a fait circuler parmi les membres du Conseil de Sécurité un projet de résolution proposant de mettre fin aux inspections sur le terrain et de passer à un contrôle à long terme des installations irakiennes suspectes, ont indiqué des diplomates. Moscou s’appuie sur le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), publié le 10 avril, qui donnait une appréciation globalement positive du dossier nucléaire irakien. Le rapport affirme que «les contrôles et les inspections que le groupe d’experts de l’AIEA a effectués depuis octobre 1997 n’ont pas révélé l’existence en Irak d’équipements ou de matériels prohibés, ni que ce pays se livre à des activités prohibées». La proposition russe est soutenue par la France et la Chine, selon des diplomates occidentaux. Ces trois pays ont été les plus actifs pour trouver une issue pacifique à la dernière crise avec Bagdad sur le désarmement qui avait menacé de dégénérer en conflit armé avec les Etats-Unis. L’ambassadeur russe à l’ONU, Serguei Lavrov, a affirmé qu’il attendrait la réaction des quatorze autres membres du Conseil avant de déposer formellement un projet de résolution. «Nous voulons d’abord écouter les autres», a dit M. Lavrov. Les diplomates du Conseil ont déclaré qu’ils étudieraient la proposition russe au cours du week-end. Opposition US Les Etats-Unis devraient s’opposer à un tel geste vis-à-vis de Bagdad. L’ambassadeur américain à l’ONU, Bill Richardson, n’a pas réagi précisément à la proposition russe, mais il a rappelé que le chef de la Commission spéciale sur le désarmement de l’UNSCOM, Richard Butler, «a affirmé qu’il y avait très peu de progrès dans le désarmement». Le rapport de M. Butler qui sera étudié lundi par le Conseil de Sécurité insiste sur le fait qu’en six mois l’Irak n’a fait «pratiquement aucun progrès». L’embargo imposé à l’Irak depuis l’invasion du Koweit ne pourra être levé que lorsque l’ONU déclarera que l’Irak ne possède plus d’armes nucléaires, chimiques et biologiques ni de missiles d’une portée supérieure à 150 km. M. Richardson avait déclaré mercredi que les Etats-Unis étaient «fermement» décidés à défendre le maintien des sanctions contre l’Irak lors du débat lundi au Conseil de Sécurité. «Cela va être un débat intense car l’Irak a mis en place une campagne concertée de relations publiques et a des amis au Conseil de Sécurité», avait ajouté M. Richardson, dans une allusion notamment à la Russie. Le Conseil devrait renouveler lundi les sanctions contre l’Irak en dépit des pressions accrues de Bagdad. Les dirigeants irakiens ont accusé jeudi dernier l’UNSCOM et son chef Richard Butler de chercher à prolonger l’embargo imposé à l’Irak depuis sept ans, en publiant un rapport «politique» sur le désarmement. Un diplomate européen a toutefois minimisé la demande irakienne en affirmant qu’il s’agissait surtout «d’une gesticulation à usage intérieur». (AFP)
La Russie a demandé au Conseil de Sécurité de déclarer que l’Irak ne possédait pas d’armes nucléaires, au moment où Bagdad accroît sa pression pour obtenir une levée des sanctions. Cette décision serait le premier pas vers une levée de l’embargo qui frappe l’Irak depuis sept ans. Bagdad réclame à nouveau cette levée avec insistance à la veille d’une revue des sanctions...