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Actualités - REPORTAGE

La journée mondiale de la presse observée au siège de l'ONU

La célébration de la Journée mondiale de la presse avec les cérémonies planifiées à l’UNESCO à Paris, aux Nations Unies à New York, et ailleurs s’inscrit cette année dans le cadre du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les discours prononcés par les personnalités invitées à l’ONU ont porté essentiellement sur l’article 19 qui stipule que «tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit». La célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, organisée par le Département de l’information en coopération avec l’UNESCO, l’Association des correspondants de presse aux Nations Unies (UNCA) dont fait partie «L’Orient-Le Jour», et le Comité mondial de la liberté de la presse (une organisation non-gouvernementale aux Etats-Unis), a eu lieu le lundi 4 mai au siège de l’ONU. La journée a débuté par les discours inauguraux du secrétaire général — lu par M. Kensaku Hogen, secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, qui a remplacé M. Samir Sanbar — de M. Hennadiy Udovenko, président de l’Assemblée générale, de Mme Mary Robinson, Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, de Federico Mayor, directeur général de l’UNESCO (intervention enregistrée sur vidéo), et de M. James H. Ottaway, président du Comité mondial de la liberté de la presse, vice-président de Dow Jones et Company et président d’Ottaway Newspapers, Inc. Les personnalités du monde de la presse internationale ont également participé à la table ronde qui a suivi les discours. Dans son message M. Kofi Annan a demandé que soit réaffirmé l’engagement en faveur d’une presse indépendante et libre, «objectif auquel chaque société devrait aspirer. L’ONU a lutté inlassablement en faveur de ces libertés et a contribué à asseoir les fondements juridiques». «Le développement et la démocratie sont étroitement liés et une opinion publique bien informée est une composante essentielle de la démocratie (...). Une presse libre et indépendante est pour nos communautés, nos gouvernements et nos relations internationales, une source de vitalité et d’inspiration qu’il faut à tout prix préserver. En cette journée spéciale, réaffirmons notre attachement au principe d’une presse libre et indépendante, qui puisse favoriser l’avènement d’une culture respectueuse des droits de l’homme et soucieuse d’une saine gestion des affaires publiques ainsi que de l’intégration et du développement sociaux de toute la population». Sans contrôle Le message du directeur de l’UNESCO a porté sur la fragilité des libertés fondamentales. «Et c’est encore plus vrai pour la liberté d’expression et la liberté de la presse, auxquelles sont régulièrement opposées le bâillon, la prison, voire la mort. Il faut donc inlassablement plaider leur cause, se donner les moyens de leur existence, se tenir aux côtés des journalistes menacés parce qu’ils incarnent ces libertés». M. Mayor ajoute: «Face aux détentions arbitraires, aux menaces physiques, aux tentatives de museler les médias, je lance un appel aux journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, aux organisations de cette profession, aux gouvernements et aux citoyens partout dans le monde, pour que nous nous mobilisions ensemble. Diffusons très largement la Déclaration universelle des droits de l’homme». En conclusion, il affirme: «L’UNESCO agira chaque fois que cela sera nécessaire, car toute régression de la liberté d’expression et de la liberté de la presse entraîne une régression de la démocratie. Elle se mettra à la disposition des protagonistes lors des conflits, fera pression sur les gouvernements pour qu’ils diligentent des enquêtes en cas de violations graves de la liberté de la presse, contribuera au financement d’observatoires pour faciliter le libre exercice de la profession de journaliste. Seul un peuple bien informé est capable d’assumer son destin, de participer au fonctionnement démocratique des institutions et d’assurer la paix». La Journée mondiale de la presse, qui est habituellement célébrée le 3 mai, a été instaurée par la décision 48/432 du 20 décembre 1993 de l’Assemblée générale, sur proposition du Conseil économique et social. Elle représente la suite logique du séminaire sur la promotion d’une presse indépendante et pluraliste en Afrique. Le séminaire, qui est coparrainé par le département de l’information des Nations Unies (DPI) et l’UNESCO, a eu lieu à Windhoek, en 1991, et a donné lieu à l’adoption de la Déclaration de Windhoek. La déclaration stipule que l’établissement, le maintien et le renforcement d’une presse indépendante, pluraliste et libre sont essentiels au développement et au maintien de la démocratie et au développement économique au sein d’une nation. La déclaration définit une presse indépendante comme étant une presse sans contrôle gouvernemental, politique ou économique, ou autonome en termes de matériels et d’infrastructure essentiels à la production et à la diffusion des journaux, magazines et périodiques. La déclaration définit une presse pluraliste comme n’ayant de monopoles d’aucune sorte et le plus grand nombre possible de journaux, de magazines et de périodiques reflétant l’éventail le plus large possible d’opinions au sein de la communauté. Les discours et les textes pour la liberté d’expression et la liberté de la presse ne manquent pas. Ce qui pèche, c’est leur application et leur respect par les Etats. Terry Anderson, journaliste, maître de conférence à l’Université de Columbia, pense qu’«avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous ne célébrons pas seulement la presse libre, mais la liberté de tous les citoyens et de tous les pays. Avec la liberté de la presse, et la liberté d’expression incarnée par une presse libre, toutes les autres libertés sont possibles. Sans elle, aucune liberté ne saurait exister».
La célébration de la Journée mondiale de la presse avec les cérémonies planifiées à l’UNESCO à Paris, aux Nations Unies à New York, et ailleurs s’inscrit cette année dans le cadre du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les discours prononcés par les personnalités invitées à l’ONU ont porté essentiellement sur l’article 19 qui stipule que...