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Actualités - REPORTAGE

Russie La rivalité des élites freine l'essor de la démocratie

Une stabilité démocratique relative se fait jour en Russie mais elle est menacée par les rivalités des élites du pays, qui gardent la mainmise dans les domaines de la politique, de l’économie et des médias, a estimé l’Institut international d’études stratégiques. «La stabilité qui apparaît (en Russie) ne sera probablement pas remise en question» en 1998, indique l’IISS. Toutefois, relève l’institut, «il y a un prix à payer (au développement de cette démocratie), résumé par l’appellation couramment utilisée pour caractériser le pays: la «féodalité démocratique», autrement dit le droit de choisir son protecteur mais rien de plus». Chaque gouverneur régional peut «contrôler son fief comme il le désire, y compris le conseil local élu», déclare l’IISS dans son rapport. Quant aux médias, ils sont sortis du contrôle de l’Etat mais sont de plus en plus sous la coupe «d’intérêts commerciaux et politiques rivaux». Selon l’IISS, le président Boris Eltsine continue de diriger le pays mais la destitution du gouvernement, qu’il a décidé en mars, montre que «ses actions sont maintenant de plus en plus dominées par l’échéance de son retrait de la scène politique». Le rapport indique en effet qu’il est peu probable que Boris Eltsine soit candidat à l’élection présidentielle de l’an 2000, si tant est qu’il puisse obtenir l’aval de la cour constitutionnelle pour obtenir le droit de briguer un nouveau mandat. Le chef du Parti communiste russe, Guennadi Ziouganov, ou son successeur, pourra sans doute disputer le deuxième tour de l’élection présidentielle mais il «ne pourra certainement pas obtenir les voix hors de son propre camp dont il a besoin pour l’emporter», estime le rapport. L’IISS affirme également que l’ex-premier ministre, Viktor Tchernomyrdine, le maire de Moscou, Iouri Loujkov, et le chef de la Chambre haute du Parlement (Conseil de la Fédération), Egor Stroev, sont de sérieux candidats potentiels à la présidence. Mais, «dans le climat actuel favorable aux conservateurs», les jeunes réformateurs, tels que le premier vice-premier ministre par intérim Boris Nemtsov, «seraient prudents de se tenir à l’écart jusqu’en 2004». Bien que les indices macro-économiques se soient améliorés en 1997, avec une inflation ramenée à 11% en un an (presque 2 fois moins que l’année précédente) et un PIB en hausse de 0,4% pour la première fois depuis cinq ans, l’économie est gangrenée par l’évasion fiscale et les assassinats commandités, explique l’IISS. (AFP)
Une stabilité démocratique relative se fait jour en Russie mais elle est menacée par les rivalités des élites du pays, qui gardent la mainmise dans les domaines de la politique, de l’économie et des médias, a estimé l’Institut international d’études stratégiques. «La stabilité qui apparaît (en Russie) ne sera probablement pas remise en question» en 1998, indique l’IISS. Toutefois, relève l’institut, «il y a un prix à payer (au développement de cette démocratie), résumé par l’appellation couramment utilisée pour caractériser le pays: la «féodalité démocratique», autrement dit le droit de choisir son protecteur mais rien de plus». Chaque gouverneur régional peut «contrôler son fief comme il le désire, y compris le conseil local élu», déclare l’IISS dans son rapport. Quant aux médias, ils...